Particulièrement de nos jours, les hommes ont de plus en plus souvent tendance à donner comme excuse, pour admettre leurs fautes « C'est plus fort que moi ». Le sujet nous amène en fait à nous demander si on peut déresponsabiliser une personne des actes qu'elle commet. Ce sujet peut être analysé avec deux regards, radicalement opposés : celui de Schopenhauer et celui d'Aristote. Il est particulièrement intéressant de comparer ces deux visions pour pouvoir répondre, en partie, au sujet proposé. C'est pour cela que nous verrons dans un premier temps la vision du sujet par Schopenhauer et dans un deuxième temps celle d'Aristote. Enfin, avant de conclure, nous verrons plus en détails les questions de société que soulève ce sujet (...)
[...] Comment la justice pourrait-elle faire correctement son travail ? On voit bien ici les limites de ce raisonnement, l'anarchie et la cahaut dominerait notre société, nous avons besoin de pouvoir identifier des coupables responsables de leurs actes. Des prédispositions génétiques. Enfin le raisonnement de Schopenhauer suppose également qu'un individu serait, à la naissance, déterminé par son destin à accomplir des actes. Il y aurait donc dans ses gènes une prédisposition particulière aux meurtres, aux viols, aux vols On reconnait bien là un thème d'actualité mais ce raisonnement poussé à l'extrême conduit ainsi à des absurdités. [...]
[...] Ce n'est pas sa faute, c'est celle de l'alcool. Mais pour Aristote, personne n'a forcé cette personne à boire. Il n'était pas prédéterminé dans son caractère qu'il deviendrait un assassin. On ne peut pas ainsi déresponsabiliser cette personne comme cela. L'agent aurait très bien peu faire le choix de ne pas boire ou de pas conduire après puisque tout est finalement une question de volonté. La différence entre le maladroit et le méchant. On peut cependant distinquer, comme le fait Aristote lui-même, le maladroit et le méchant. [...]
[...] Le caractère d'une personne et le mobile d'un acte. Pour Schopenhauer, les actes que commettent les gens résultent nécessairement de la concordance entre le caractère de la personne et un mobile. Quand quelqu'un est invité chez une personne et qu'elle vole un bijou par exemple, c'est son caractère de voleur et le mobile (le collier laissé en évidence) qui ont fait que la personne a volé le collier. Dès lors, on ne peut pas dire que c'est de sa faute, c'est plus fort qu'elle. [...]
[...] Donc c'est le destin qui est responsable de nos actes pas nous. II) La vision d'Aristote : La force de la passion. Pour Aristote, la vision de Schopenhauer supposerait qu'un acte, commis par une personne, ne dépendrait en fait pas d'elle or c'est impossible selon lui. Pour déresponsabiliser un acte comme cela, il faudrait qu'il n'ait été déterminé que par des causes extérieures à l'agent, sans que celui-ci n'intervienne en rien dans ce qu'il fait. Or peut on vraiment dire que l'agent n'intervient en rien dans ce qu'il fait ? [...]
[...] Nous sommes maîtres de notre destin. La thèse d'Aristote est donc que vertu et vices dépendent de nous. En effet pour lui, il n'existe pas de destin vers le bien ou de destin vers le mal. Simplement des chemins vers le bien et le mal sur lequel nous nous plaçons sans que rien de soit définitif. Certes il deviendra de plus en plus difficile de remonter la pente mais ce ne sera jamais impossible. Rien n'est joué d'avance nous sommes maître de notre destin, acteur de notre vie. [...]
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