Être responsable aux yeux de la loi positive, c'est répondre, devant l'autorité compétente, d'un tort subi par une victime, tort effectif ou virtuel. Le citoyen est par exemple tenu à l'avance pour responsable des dommages dont lui-même, ses enfants mineurs, ses biens, ses animaux peuvent faire subir à l'autre. Il y a recherche en responsabilité si un tort est subi. Ma responsabilité est engagée s'il est prouvé premièrement qu'un tort a été subi par mon fait, s'il est prouvé deuxièmement que j'étais en pleine possession de moi-même lors du préjudice ou responsable de la perte provisoire de mes moyens et s'il est prouvé troisièmement que je n'ai pas pris conscience de l'ignorance du risque que je fais courir à l'autre (...)
[...] ne dois-je, pour des raisons morales, me déclarer responsable de tout, y compris de ce que j'ignore ? n'est-il pas de mon premier devoir moral de ma tenir informé, de prendre conscience de l'immense, révoltante et injuste misère de ceux qui souffrent telle sera notre deuxième enquête. Si l'être humain vertueux et raisonnable doit se sentir, en un sens, responsable de tout, cette responsabilité ne doit pas être psychologiquement nuisible.Nous serons conduits dans un dernier temps à accompagner notre responsabilité universelle de conditions raisonnables et nous nous demanderons si l'exercice même de nos responsabilités, n'exige pas que celles-ci soient dégagées lorsqu'avec la meilleure volonté en toute bonne foi, nous n'avons rien pu faire. [...]
[...] Être responsable est un fardeau. Cela exige de la vigilance, de la conscience, un esprit critique, une mobilisation. C'est plus facile, en un sens, d'être victime ; voire de ne pas être responsable Mais risque d'être alibi à la paresse morale, à la lâcheté ; à l'inaction. Mieux vaut se sentir responsable que de se laver les mains du malheur de l'autre. Moralement, il faut se sentir responsable de tout, y compris de mes ignorances. Y compris des souffrances, des injustices passées et futures. [...]
[...] Je ne suis pas responsable de la mort de Socrate ; les jeunes ne sont pas responsables des crimes de leurs grands-parents. J'empoisonne sans savoir mes enfants avec de la viande contaminée par un virus mortel encore inconnu. Il apparaît donc dans un premier temps que ma responsabilité n'est raisonnablement engagée que dans l'étroit domaine des conséquences sur autrui de mes actes, de mes paroles La loi positive stipule que la responsabilité est personnelle. ? le propriétaire d'un bien volé n'est pas responsable de l'accident occasionné par le cambrioleur, a fortiori si, en toute bonne foi, le propriétaire ignore le vol. [...]
[...] Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ? Introduction Être responsable aux yeux de la loi positive, c'est répondre, devant l'autorité compétente, d'un tort subi par une victime, tort effectif ou virtuel. Le citoyen est par exemple tenu à l'avance pour responsable des dommages dont lui-même, ses enfants mineurs, ses biens, ses animaux peuvent faire subir à l'autre. Il y a recherche en responsabilité si un tort est subi. Ma responsabilité est engagée s'il est prouvé premièrement qu'un tort a été subi par mon fait, s'il est prouvé deuxièmement que j'étais en pleine possession de moi-même lors du préjudice ou responsable de la perte provisoire de mes moyens et s'il est prouvé troisièmement que je n'ai pas pris conscience de l'ignorance du risque que je fais courir à l'autre, ce qui, loin de dégager ma responsabilité, l'augmente souvent. [...]
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