La question du respect est centrale dans l'étude de la société. Or le fondement de la vie en communauté ne réside-t-il pas dans le respect d'autrui et de ses valeurs ? Ainsi la morale de chacun est mis en service de la collectivité. La question suivante peut donc se poser : le respect peut-il être intéressé ? Le respect est le souci de ne pas porter atteinte à autrui, c'est un sentiment de considération alors que l'intérêt est ce qui nous importe, ce qui nous apporte un avantage. Cette question peut paraitre étrange car le respect devrait commencer par une volonté de comprendre et d'accepter l'autre dans un but de tolérance. Mais l'homme peut aussi mettre son propre bien-être avant celui des autres. Alors comment une action qui devrait être régie par la morale peut être détournée vers une toute autre portée que ce soit dans l'intérêt générale ou particulier ? (...)
[...] C'est comme un principe inné. Ainsi, pour Kant, on a un devoir morale envers autrui. On ne doit pas le considérer comme un moyen. On ne peut pas se servir de lui pour arriver à une fin. Il faut aussi reconnaitre qu'il existe d'autres points de vue que le sien, d'autres valeurs et libertés que les siennes. Nous devons admettre et tolérer ces autres subjectivités. Toujours pour Kant, le respect est donc le seul sentiment de loi morale. Donc si notre existence n'est basée que sur la morale, comme certaines régies par la religion, le respect est désintéressé n'est qu'un devoir qu'il est impossible de remettre en question. [...]
[...] Ainsi, on remarque la notion d'égoïsme. Si on respecte l'autre pour les avantages que l'on peut en tirer, c'est toujours soi-même et sa propre dignité que l'on préfère et que l'on respecte à travers lui. On est alors guidé par l'amour-propre. Ce qui compte n'est plus la loi morale et son prochain, mais le soi-même. La morale n'est pas toujours une action naturelle. L'autre est considéré comme un miroir où l'on ne voit que son reflet et non plus comme autre que moi. [...]
[...] Autrement, on peut distinguer l'intérêt collectif. En effet, le respect fonde une société. Ici, l'intérêt particulier est dépassé. C'est dans l'intérêt de la cohésion de la vie en communauté, nous différenciant de la lutte primitive du chacun pour soi. D'où Platon écrit que ce qui maintient dans un état de bonne santé, c'est le respect de la hiérarchie Ce devoir moral est en fait accompli aussi pour la société. Il peut être considéré comme un besoin mais non naturel. Le respect permet la tolérance et donc la liberté des autres, primordiale pour le bien-être individuel. [...]
[...] Mais on peut se demander si une telle morale, comme celle de Kant est applicable, tout ceci n'étant défini que de façon formelle. 2ème partie Mais concrètement, le respect est dans la plupart du temps intéressé. Lorsque l'on commet une action morale, comme le respect, on attend généralement quelque chose en échange ; comme une récompense. Pour l'homme, respecter son prochain n'est pas forcément naturel, et donc il devrait en être remercié matériellement ou par reconnaissance. Par exemple, quand on appelle une personne Monsieur ou Madame ; cela peut être pour qu'en retour, il y ait entre autre respect mutuel. [...]
[...] Le respect peut-il être intéressé ? Introduction La question du respect est centrale dans l'étude de la société. Or le fondement de la vie en communauté ne réside-t-il pas dans le respect d'autrui et de ses valeurs ? Ainsi la morale de chacun est mis en service de la collectivité. La question suivante peut donc se poser : le respect peut-il être intéressé ? Le respect est le souci de ne pas porter atteinte à autrui, c'est un sentiment de considération alors que l'intérêt est ce qui nous importe, ce qui nous apporte un avantage. [...]
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