La République livre II, Platon, 381 av. J.-C, Socrate, Glaucon, Thrasymaque, justice, injustice, anneau de Gygès, toute-puissance, Adimante, vertu, approche généalogique, Archiloquen, philosophie grecque, commentaire de texte, paideia
Socrate veut convaincre que le juste est préférable à l'injuste. Il dialogue avec Glaucon après le départ de Thrasymaque. Glaucon distingue les biens que nous aimons en eux-mêmes (la joie et les plaisirs innocents qui n'engendrent que de la joie), les biens que nous aimons en eux-mêmes et pour ce qui en découle (être réfléchi, être en santé, voir) que l'aime à double titre et les biens que l'on n'aime pas en eux-mêmes, mais pour ce qui en découle (faire de l'exercice, soigner le malade, les pratiques lucratives).
[...] Mais s'il s'altère pour plus laid, or personne ne choisirait de se rendre pire à dessein. Ainsi, il y a des limites aux pouvoirs de Dieu qui est compris dans le concept même de sa perfection ; il demeure dans sa forme, parce qu'il est le meilleur possible, absolument et éternellement. Il ne faut donc pas et c'est la deuxième loi que le poète raconte que les dieux prennent diverses apparences humaines. (381e-) Ils ne peuvent pas non plus mentir, car tous les dieux et les hommes haïssent le « mensonge véritable », c'est-à-dire être trompé, et qu'on craint par-dessus tout d'y introduire le mensonge. [...]
[...] Dès lors, il faut lui enlever son apparence de justice, sinon il recevra les honneurs, et il ne sera plus clair pour quelle raison il est sage ; ainsi, il sera mis à l'épreuve de son engagement envers la justice par la mauvaise réputation et tout ce qui en découle, qu'il aille inébranlable jusqu'à la mort. Lequel est le plus heureux ? Le juste sera fouetté, soumis à la torture, emprisonné, on lui brulera les yeux, il sera empalé et il reconnaitra qu'il ne faut pas être juste, mais le paraitre. En réalité c'est l'injuste qui mène une activité porteuse de vérité, car c'est lui qui mène une existence authentique loin de l'apparence requise socialement de la justice. [...]
[...] On commencera par la musique ; cependant, elle comporte deux sortes de discours, le discours faux (discours de fiction) et le discours vrai. On commence par raconter des muthos aux enfants, qui sont faux, mais comporte une part de vrai ; mais il faut contrôler ces histoires, ne conserver que les bonnes. Ainsi, dans certaines histoires, on ment, on représente mal les dieux et les héros (ex. : raconte l'injustice d'Ouranos et la vengeance de Chronos sur son père) ; même si c'est vrai, il ne faut pas le raconter « à ceux qui sont dépourvus de jugement et qui sont jeunes » et il faut le divulguer au moins de monde possible (ex. [...]
[...] Si on leur donne l'anneau de Gygès à tous deux (qui permet de devenir invisible et avec lequel il séduisit la reine, tua le roi, s'empara du pouvoir), alors leur comportement ne différera pas, car personne ne résisterait à l'attrait de la toute-puissance de commettre impunément l'injustice ; ils seraient « à l'égal d'un dieu » (confond le fait et le droit, rasoir de Hume). Donc personne n'est juste de son plein gré. Car tout homme croit que la justice lui est individuellement plus avantageuse que la justice. [...]
[...] Donc Dieu est seulement la cause de ce qui est bien, donc il n'est la part que d'un petit nombre de choses qui arrivent aux êtres humains, contrairement à ce que disent les poètes (exemple deux vases, l'un de bonheur, l'autre de malheur). Ce sera la première loi de la cité idéale : elle s'y opposera, car ce seraient des paroles vaines. (380c-381e) Socrate réfute ensuite l'idée que le dieu peut prendre plusieurs formes : en effet, s'il le faisait ce serait soit de sa propre initiative (automouvement) soit de celle d'autrui [distinction importante chez Platon]. [...]
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