Éducation, Philosophie, religion, Alain Finkielkraut, Johann Gottfried von Herder, pédagogie, activité scolaire, pédagogie Freinet, Nietzsche, espace scolaire, histoire sociale, traditionalisme, romantisme, fondamentalisme
L'école n'est pas la vie et doit être définie comme une rupture avec la vie. À l'école, les enfants cèdent la place aux élèves. Toute circonstance particulière doit être laissée au vestiaire de la classe : dialectes locaux, religion, croyances, voire représentation si possible. Ainsi, la pensée républicaine a pris la position séminale des Lumières, que Kant définissait comme l'abandon de toute particularité, un changement majeur, ou la capacité de s'élever à l'universel, qui fait de nous des humains et non des Français ou des Bouquets bretons.
[...] En quoi le fait de ne pas permettre l'exercice du jugement est-il libérateur ? Milner, le chef des républicains fondamentalistes qui tentent de maintenir les technologies de l'information modernes aux portes de l'école, a un conseil plus nuancé : faire en sorte que les technologies fonctionnent contre leur objectif apparent. En écho, François Dubet ne voit pas pourquoi il faudrait éviter de faire étudier aux étudiants la production des journaux télévisés comme ils étudient la genèse des textes de Flaubert. [...]
[...] Quelle vision peut-on se faire de l'école ? Le thème de l'ouverture de l'école à la vie en fournit la première illustration. S'agit-il de faire l'amalgame entre l'école et la longévité ? S'il y avait toujours la possibilité que l'utopie d'Ivan Ilitch renaisse, parée de nouveaux apparats technologiques, les enseignants n'ont pas réclamé la fermeture des écoles. Même Rousseau, qui rêvait d'une éducation en plein air, exigeait encore de son élève qu'il soit au moins symboliquement orphelin, c'est-à-dire libre de l'emprise de la famille et du monde, et qu'il soit éduqué sans réserve. [...]
[...] Alors, devons-nous transformer les écoles en châteaux ? La pédagogie à l'école Bien sûr, les écoles ne sont pas des lieux de production et les commandes qui y sont liées doivent être évitées. Alan a raison sur ce point : logique d'apprentissage et bon sens de production s'opposent, et c'est bien là tout le problème de la pédagogie de projet, ou l'alternance de ces tensions à gérer. L'école est, en effet, menacée par toutes les tendances libérales associées aux fausses idées de décentralisation ou de déplacement de l'autonomie relative des établissements. [...]
[...] Que représente l'école ? L'école n'est pas la vie et doit être définie comme une rupture avec la vie. À l'école, les enfants cèdent la place aux élèves. Toute circonstance particulière doit être laissée au vestiaire de la classe : dialectes locaux, religion, croyances, voire représentation si possible. Ainsi, la pensée républicaine a pris la position séminale des Lumières, que Kant définissait comme l'abandon de toute particularité, un changement majeur, ou la capacité de s'élever à l'universel, qui fait de nous des humains et non des Français ou des Bouquets bretons. [...]
[...] Ce serait une culture qui ne permet pas de penser le monde ? Pourquoi Nietzsche, l'anachronisme, dénonce-t-il si justement l'influence du journaliste « le maître du moment » ici, pourquoi ne pas utiliser l'arme de la critique ? L'école possède une véritable empreinte L'école a un caractère normatif. Elle doit être formulée, réglée, dirigée, éduquée, et elle est l'une des premières normes sociales, l'un des premiers lieux où s'apprennent la vie collective et ses règles. Cette fonction, mais aussi une mission, se heurte à une grande difficulté : la très forte hétérogénéité des publics, de leurs attentes, de leurs tendances, c'est-à-dire, in fine, de leur rapport à l'école. [...]
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