La cosmologie grecque présente des éléments fondateurs de toute méthode scientifique : les savants grecs utilisent déjà les 2 éléments principaux de la méthode à savoir l'observation et le calcul. A partir d'observations, ils construisent par calcul un modèle (ici cosmologique) pour rendre compte de leurs observations. La validité du modèle se mesure à sa capacité explicative (rendre compte des observations) et à son efficacité pratique (permettre des calculs précis, des dates d'éclipse par exemple). Néanmoins, cette modélisation est contrariée par la prégnance de présupposés métaphysiques qui amènent les savants à émettre des hypothèse ad hoc (= faites exprès) - épicycles, point équant, excentrique - pour sauver le modèle qui correspond le mieux à ces présupposés tout en tenant compte des observations. Ces présupposés métaphysiques sont, pour l'essentiel, ceux qui sont exposés par Aristote dans La Physique.
Le changement est le signe d'une privation, d'un manque d'être ou de réalité, une transition de quelque chose en puissance dans un être à quelque chose en acte, une tension provisoire vers un achèvement (le repos dans le cas du mouvement local). Le mouvement du corps relève d'une disposition interne de ce corps qui le pousse à retrouver son lieu naturel (la Terre pour la chute des graves).
[...] Le sujet est celui qui permet de penser la cohérence du monde et de son devenir. La matière n'est cependant pas simplement le réceptacle des contraires, mais puissance des contraires. C'est pourquoi, pour Aristote, il n'existe pas de matière première ou abstraite, la matière est toujours seconde, différenciée par une forme dont elle est la puissance. Toute matière n'est pas susceptible de recevoir n'importe quelle forme : le bois (hylé, qui veut dire aussi matière) peut recevoir plusieurs formes (lit, statue) tout en restant du bois, mais cependant pas toutes les formes (vêtement, ordinateur). [...]
[...] Pour que le modèle géocentrique corresponde aux trajectoires observées des planètes, il faut le compliquer. Ainsi, pour Aristote, il y a plus de sphères que de planètes. Certaines sphères font tourner des planètes, d'autres sphères font tourner les sphères qui font tourner les planètes. Un autre savant grec, Hipparque s. av. J.-C.) propose une modélisation plus précise, c'est la théorie des épicycles : les planètes tournent sur une roue nommée épicycle qui tourne elle-même sur une plus grande roue nommée déférent dont le centre est la Terre. [...]
[...] La cause efficiente : pour Aristote tout changement doit être rapporté à un agent. Il y a toujours une réponse à la question : Qui a agi ainsi ? puisque l'action est une catégorie naturelle. La nature est une totalité hiérarchisée, dotée de finalités et de capacité d'agir. Les ouvriers agissent en construisant la maison, de la même manière que le feu qui la brûle. Le feu, comme les autres êtres naturels ont des pouvoirs d'agir. La cause finale amène à prendre en compte l'intention dans laquelle l'action a été faite. [...]
[...] On invente un agent à l'intérieur de l'agent ou encore des petits dieux à l'intérieur de la matière inerte pour la mettre en mouvement, selon la formule de Leibniz. Conclusion La science présente les éléments importants pour toute science : rigueur de l'observation et construction d'un modèle grâce au calcul et au raisonnement. L'époque moderne a cependant bouleversé cette représentation, notamment en redéfinissant les termes essentiels de la physique (le mouvement), en proposant une nouvelle forme d'explication (par lois et non plus par causes) et en séparant sciences naturelles et métaphysique. [...]
[...] L'acte est une réalisation en cours alors que l'entéléchie est la réalisation achevée, mais pas pour autant terminée. Autrement dit, l'acte peut être envisagé de deux points de vue différents. En premier lieu, l'acte est l'activité d'actualisation d'une substance ou d'une propriété qui passe d'un état potentiel à un état actuel. Ainsi, l'homme possède la vue en puissance, mais n'exerce pas cette propriété en dormant ; ouvrir les yeux et regarder autour de soi est une actualisation de cette puissance qu'est la vue. [...]
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