On associe l'humanisme à la période historique de la Renaissance mais l'humanisme déborde le domaine culturel de la Renaissance pour trouver son emploi et sa fonction en philosophie morale et politique bien au-delà. La Renaissance commence avec la chute de Constantinople. Elle prendrait fin en 1517 quand Luther publie ses thèses à Gutemberg. Ces thèses scellent le schisme religieux.
[...] Apprendre est aussi un plaisir. S'ouvrir à la pensée de l'autre, c'est aussi le revivre de l'intérieur. Se cultiver, la culture est laisser l'altérité d'un discours étranger venir vous habiter. On va consentir à une aliénation. Ce n'est qu'en laissant venir l'autre que l'on s'enrichit de l'autre et que l'on connaît la joie du dépaysement et de la nouveauté. L'histoire des formes littéraires nous en dit long sur la période. La forme littéraire qu'affectionne les humanistes c'est le dialogue car le dialogue nécessite l'inclusion de l'autre. [...]
[...] Essais Tome 3 Livre I Chapitre De l'utile et de l'honnête Le pragmatisme politique, le mensonge et la bourgeoisie vont l'emporter sur la morale cicéronnienne, sur l'éthique chevaleresque encore très prégnante, sur la vertu des anciens, et la noblesse E - La crise cosmologique C'est la contestation copernicienne. C'est le passage du géocentrisme à l'héliocentrisme. Cela va donner lieu à l'idée défendue par Giordanno BORNO d'un monde infini et en constant mouvement. L'anthropologie humaniste va être en grande partie remise en cause car l'anthropologie était liée à une vision du cosmos. Quand le cadre éclate, l'anthropologie associée éclate aussi. L'anthropologie des humanistes vole en éclat. Il reviendra aux auteurs du XVII siècle de proposer une nouvelle anthropologie : les moralistes, à savoir LA RUYERE, LA ROCHEFOUCAULD, PASCAL. [...]
[...] C'est la naissance de la notion d'intellectuels. Le pouvoir de la culture débute au XV siècle. Sur l'échiquier politique, les humanistes sont à la fois des pédagogues, des diplomates. Thomas MOORE va être au service d'Henry VIII, ERASME va travailler pour Charles Quint. Ils sont en perpétuel contact avec le pouvoir temporel. L'Église comprend vite qu'elle aura besoin des humanistes, par de l'indifférence ou un partenariat très développé, Léon X est le pape humaniste par évidence A La notion de concorde L'enjeu de l'entreprise de Jean Pic de la MIRANDOLE est de trouver une philosophia perenis, une philosophie pérenne. [...]
[...] Les allemands trouvent un ensemble d'épisodes à la gloire du peuple allemand. On compose des poèmes sur Barberousse, on développe toute la légende des celtes. On exhume tout un passé glorieux. Ces histoires nationales sont nationalistes et ne contribuent guère à l'émergence de l'universalisme. L'essor des langues vernaculaires. L'universalité de l'humanisme reposait en grande partie sur une langue commune : le latin. Tous les humanistes écrivaient en latin. Les italiens vont s'approprier le latin, leur langue. Les autres peuples s'expriment mal en latin, ils sont barbares. [...]
[...] L'humanisme de Jean Pic de la MIRANDOLE et l'humanisme en général se fondent sur un paradoxe : l'absence de nature humaine. De là, trois conséquences peuvent être tirées. L'homme n'est plus le spectateur de la création, comme dans le Jardin d'Eden. L'homme devient artisan. L'homme est fabricant de lui-même. Il est amené à jouer un rôle actif dans le monde en se transformant lui-même. L'existence de l'essence sera reprise par SARTRE dans L'existentialisme est un humanisme. C'est dans l'homme que le monde atteint son point ultime de perfection. [...]
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