Si la religion apparaît comme un facteur de stabilité sur différents plans, il s'avère que nombre de crises, actuelles ou passées, y trouvent un enracinement. Cependant, loin d'être suffisant, le facteur religieux explique rarement à lui seul un conflit. Dès lors, après avoir passé en revue les principaux facteurs de déséquilibre, il convient d'analyser de quelle manière les démocraties occidentales peuvent gérer aujourd'hui une question délicate et sans cesse renouvelée
[...] Distinguons alors le facteur économique. Le facteur économique Le conflit armé qui oppose à la résistance tchétchène l'armée russe est l'exemple type de la récupération du phénomène religieux pour camoufler des enjeux économiques. Sous couvert d'un combat religieux, orthodoxes contre musulmans, l'Etat Russe cherche en fait a conserver sa main mise sur le réseau d'oléoducs reliant la mer Caspienne à la mer Noire. Si la religion peut servir à camoufler un conflit économique, il peut arriver que ce facteur économique se greffe au facteur religieux. [...]
[...] Or les Etats européens ne sont que traversés de quelques tensions n'ayant plus de réel impact sur l'équilibre de ceux ci. Ainsi, l'Eglise a permis de transmettre tout l'héritage de l'Antiquité tout en favorisant l'essor d'une culture commune en Europe occidentale. Le socle commun culturel judéo-chrétien unifie ces pays. Cette culture commune n'est pas en adéquation avec les pratiques culturelles des populations immigrées. Le fait culturel véhiculé par la religion, plus que la religion, explique les différentes tensions rencontrées. 2ème partie : Guerres religieuses : quelles sources ? [...]
[...] A l'échelon politique, la religion a aussi été un facteur de stabilité. De l'empire romain jusqu'à la création d'un réel espace européen dans les années 1950, une communauté de pensée a unifié les Hommes . Dans leurs actions, Jean Monnet et Robert Schuman se sont inspirés de la démocratie chrétienne de l'après-guerre. Depuis 1905, la laïcité est le modèle politique en France. C'est le cas dans plusieurs autres Etats européens. Pourtant, cette perte du pouvoir religieux en occident n'a pas été suivie d'une période d'instabilité. [...]
[...] Face à ces deux situations différentes, l'Etat ne peut utiliser les mêmes outils. Il semble que l'état doit envisager deux attitudes différentes : la prévention et la gestion de la crise. La prévention de la crise L'Etat, en tant que garant de l'intégrité nationale, doit tenter de prévenir toute crise, tant intérieure qu'extérieure pouvant porter atteinte à ses intérêts vitaux. A l'échelle nationale, il faut insister sur le rôle de l'état en tant que conciliateur et modérateur d différentes communautés religieuses. [...]
[...] Ainsi, si la religion apparaît comme un facteur de stabilité sur différents plans, il s'avère que nombre de crises, actuelles ou passées, y trouvent un enracinement. Cependant, loin d'être suffisant, le facteur religieux explique rarement à lui seul un conflit. Dès lors, après avoir passé en revue les principaux facteurs de déséquilibre, il convient d'analyser de quelle manière les démocraties occidentales peuvent gérer aujourd'hui une question délicate et sans cesse renouvelée. 1e Partie : De l'individu à l'Etat, la religion est un facteur de stabilité De l'opinion publique émane une certaine tendance à considérer les religions comme un facteur de troubles. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture