Par déclin des religions, on désigne communément la perte d'influence des Eglises en tant que forces sociales et politiques, un recul des croyances et des pratiques et une marginalisation du rôle de la religion dans les affaires de la cité. La foi est reléguée dans la sphère privée au nom du principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat.
Toutefois, la période actuelle étant marquée à la fois par une sécularisation croissante des sociétés occidentales et par un retour du religieux, il importe de distinguer entre un déclin, très relatif, des religions en tant que telles et une survivance de plus en plus accentuée du religieux, du besoin du sacré (...)
[...] Peut-on parler d'un déclin des religions ? Introduction Par déclin des religions, on désigne communément la perte d'influence des Eglises en tant que forces sociales et politiques, un recul des croyances et des pratiques et une marginalisation du rôle de la religion dans les affaires de la cité. La foi est reléguée dans la sphère privée au nom du principe de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Toutefois, la période actuelle étant marquée à la fois par une sécularisation croissante des sociétés occidentales et par un retour du religieux, il importe de distinguer entre un déclin, très relatif, des religions en tant que telles et une survivance de plus en plus accentuée du religieux, du besoin du sacré. [...]
[...] Dans le domaine de la morale, la sécularisation conduit à l'autonomisation de l'éthique par rapport à la religion. La sécularisation est donc à la fois une remise en cause du pouvoir politique et économique de l'Eglise et un recul des croyances et pratiques religieuses, qui se désinstitutionnalisent. D'autres signes confirment le sentiment de déclin des religions, dont la baisse des vocations et les débats internes à l'Eglise catholique (sur le célibat des prêtres, sur le secret de la confession lors d'affaires de pédophilie, sur les femmes prêtres, etc.) La sécularisation interne des religions est un facteur d'adaptation Toutefois, les religions ont tenté de répondre aux évolutions ud monde moderne : c'est ce qu'on appelle la sécularisation interne. [...]
[...] De plus, si la religion institutionnalisée est en crise, de nouveaux mouvements spirituels, plus axés sur le for intérieur, montrent que le besoin de donner du sens persiste (voire s'accentue avec les questions nouvelles que pose les développements de la science). La désinstitutionnalisation du religieux n'est donc pas révélatrice d'une crise du sacré. Il s'agit aujourd'hui, plutôt que de s'interroger sur la place de la religion dans le monde contemporain, d'analyser l'utilisation de la religion par la politique er de distinguer le besoin de croire des dérives sectaires. [...]
[...] Dans les sociétés sécularisées, la désinstitutionnalisation des croyances s'accompagne d'un engouement marqué pour les sectes, l'ésotérisme et les diverses modalités du paranormal. Religion et politique Les religions, malgré leur déclin, restent des composantes de l'identité nationale (catholicisme en Irlande, bouddhisme en Asie du Sud-Est, etc.) et les partis et groupes religieux gardent une certaine influence. Le problème est que ce retour du religieux prend un sens très différent selon les situations nationales. Ainsi, dans certains pays du Maghreb, le rejet de l'Etat moderne entraîne une re-sacralisation de l'espace public. [...]
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