Les peuples ont toujours cru à un ou des êtres suprêmes au-dessus de tout, créateurs du Monde, des Astres et des êtres vivants. Quelles que soient les sociétés, il existe des récits divins relatant l'histoire des dieux et de personnages importants.
Notons que ces divers dieux et personnalités impliqués dans nos vies semblent nous dicter des règles de vie, une morale, une bonne conduite, des rites à ne pas négliger. Et tout en leur « obéissant » en quelque sorte, on se livre aux prières, à la spiritualité, comme si l'on pouvait directement s'adresser à eux (...)
[...] Il est vrai que le croyant est en droit de se poser des questions, de s'interroger sur la nécessité des dogmes, mais il ne peut se permettre de remettre en cause ce qui a été dit et rédigé avant sa propre existence : ceci s'apparente à un manque de respect. En effet, lorsque l'on croit en une religion particulière, que l'on a été baptisé, que l'on a fait sa communion et que l'on a été marié à l'église, on s'engage à adhérer aux dogmes et aux rites. Puis, on ne peut contredire par exemple le dogme du Saint Esprit puisque l'on n'a pas de preuves comme quoi il serait faux. Ainsi, la raison s'incline devant la foi. [...]
[...] La religion serait-elle une illusion ? Le dogme a été fondé en même temps que la spiritualité s'est exercée chez les hommes, mais cela voudrait-il dire qu'il faille respecter des dogmes pour garder un certain contact avec Dieu ? C'est ce que se demandent les philosophes des Lumières, des déistes qui prônent l'exercice de la raison, balayent l'obscurantisme et considèrent que, finalement, une religion sans dogme est tout à fait possible si l'Homme est capable de le vouloir du plus profond de son cœur, car le dogme n'est pas l'essence même de la religion. [...]
[...] Enfin, on ne cherche pas à dicter ce que doivent faire les croyants, mais plutôt leur enseigner la voie du milieu c'est-à-dire la voie qui leur permettra, grâce à des conseils, d'évoluer sereinement. Il n'en reste pas moins le fait que cette religion, certes sans dogme, soit imparfaite. En effet, si les individus ne sont pas dirigés comme nous l'avons vu plus haut, ils sont capables de déformer, encore une fois, les concepts de cette religion. Si toutes les religions même les tolérantes rencontrent des problèmes, ne suffirait-il pas de choisir librement de croire uniquement en Dieu tout en supprimant les concepts d'Eglise, de rites et de dogmes ? [...]
[...] Car se demander s'il est possible que la religion existe sans dogme c'est remettre en cause le fondement du dogmatisme, c'est dire qu'avec le temps ce même dogmatisme peut gêner. Y a-t-il un mal à ne pas respecter les dogmes ? Y a-t-il une façon de croire privilégiée, davantage accessible, profitable ? Il conviendra dans un premier temps de s'interroger sur l'aspect objectif de la religion, sur l'indissociabilité des dogmes et de la croyance religieuse mais aussi d'envisager les limites et les dérives du dogmatisme et des pratiques rituelles. [...]
[...] Pire qu'une limite du dogme religieux, c'est une dérive. En effet, il impose non seulement le port de la barbe et du djelbab ou de l'abaya (voile recouvrant le corps et le visage de la Femme) mais aussi est à l'origine de la plupart des mouvements terroristes. Pour résumer, cette doctrine religieuse sévère dit que la démocratie est un péché kofr et que les libertés sont illicites. C'est à cause de ce profond dogmatisme que le 11 décembre 2001 n'a pas été un jour comme les autres, car Oussama Ben Laden était et est encore convaincu de la véracité de sa religion, dérivée de l'Islam. [...]
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