Quels sont les problèmes posés par la religion ?

Résumé du document

Durkheim définit objectivement le fait religieux : il s'agit d'un "système solidaire basé sur des croyances et des pratiques relatives à des choses sacrées unissant dans une même communauté morale ceux qui y adhèrent". En effet, le terme religion vient du grec "religere" signifiant rassembler dans le but de vouer un culte à un ou plusieurs dieux, et de "religare" témoignant d'une idée de lien entre l'Homme et Dieu ainsi qu'entre les hommes eux-mêmes. La question religieuse ne pourrait alors être à l'origine de problèmes dans le sens où la religion a pour but d'unir les hommes. Néanmoins, de nombreuses religions ainsi que de nombreuses manières de penser le fait religieux coexistent sur Terre (...)

Extraits

[...] En effet, nous sommes des êtres de faiblesse dans la mesure où nous ne maîtrisons pas notre futur. Nous avons alors besoin de croire en une puissance supérieure qui nous apporte consolation et apaisement. Cette théorie est soutenue par Hume qui décrit l'Homme comme un être qui a besoin de protection divine pour combler son sentiment de faiblesse. N'est-il pas meilleur de vivre en sachant qu'à notre mort nous irons au paradis, ou bien que nous nous réincarnerons en une autre forme de vie ? [...]

[...] correspondent à différentes croyances qui, elles-mêmes se subdivisent encore, ce qui aboutit à la coexistence d'une centaine de religion sur Terre. Chaque personne jugera alors sa religion comme étant l'unique et véritable religion du monde. Cela provoquera l'incompréhension entre les hommes et creusera un fossé entre les différentes communautés morales. En effet, un chrétien pourra-t-il comprendre un fervent adepte de l'animisme pratiquant le fétichisme, c'est- à-dire croyant en des forces invisibles qui se concentrent dans un objet visible ? Il faudrait alors aller plus loin que la compréhension pour atteindre la tolérance afin de réaliser une coexistence pacifique entre les différentes religions. [...]

[...] Très vite, les philosophes ont en effet apportés des critiques à la religion. Tout d'abord, Epicure expliquant que c'est l'Homme qui a créé les dieux, et plus particulièrement la peur qui a créé les dieux Ainsi, la mythologie grecque ou latine, grâce au polythéisme permet aux hommes de s'en remettre aux dieux dans leurs épreuves : avant de partir l'Homme prie Poséidon, avant de partir en guerre il prie Athéna . et s'il meurt au cours de cette épreuve, les proches de la victime se consoleront en disant que les dieux l'ont puni pour une faute qu'il a commise, ne laissant ainsi plus de place à l'aléatoire de ce monde. [...]

[...] Pour éviter un conflit entre les religions, ne suffirait-il pas d'instaurer la tolérance entre les hommes ? Cela est en effet une condition nécessaire mais, malheureusement non suffisante comme le montre la persistance du racisme religieux malgré la loi sur la laïcité instaurée en France en 1905. Pour éviter cela, il faudrait un profond remaniement des mentalités afin que les hommes acceptent les différences qui peuplent le monde. La religion reste donc un sujet polémique qui sera encore à l'origine de conflits sur Terre, surtout quand elle est institutionnalisée par le pouvoir politique. [...]

[...] Ainsi, suite à la révocation de l'édit de Nantes en 1685, des milliers de protestants doivent quitter la France en laissant leur vie et ce qu'ils ont construit derrière eux ; ou encore le génocide des juifs lors de la seconde guerre mondiale où la religion juive est alors jugée comme une religion inférieure ; enfin, un exemple actuel qui témoigne encore d'un conflit mortel dû à la religion : la ville de Jérusalem partagée entre les trois religions monothéistes dominantes. Tous ces exemples de guerres de religion le sont-ils vraiment ? Peut-on en effet séparer le Politique et le religieux ? Ces exemples montrent également que nous ne pouvons dire s'il existe une religion supérieure par rapport à une autre ? Cela soulève un nouveau problème : pourquoi tant de diversités dans les religions ? Le monothéisme, le polythéisme, le déisme, l'animisme, etc. [...]