Kant Religion Morale
Emmanuel Kant grand philosophe allemand du 18eme siècle né à Konigsberg, a révolutionné la pensée de son temps et influencé durablement le développement ultérieur de la philosophie. Sur son tombeau est gravé une maxime qui le dépeint bien : " Deux choses ont rempli mon cœur d'une admiration croissante, le ciel étoilé au dessus de moi et la loi morale au dedans de moi." Dans ce texte, les thèmes de la religion et de la morale dominent. Commençons par définir ces termes.
[...] Nous avons longtemps confondu les deux en prenant la morale pour partie intégrante de la religion avec les dix commandements de la bible chrétienne. D'ailleurs dans certains pays la morale est dieux. Pour Kant , la vraie religion doit se fonder sur la morale. Elle se distingue de la superstition ou l'on obéit à Dieu par espoir ou par crainte. La foi séparée de la morale agit comme un narcotique sur la conscience : Elle éteint ses lumières et replonge l'humanité dans la nuit. [...]
[...] Lorsqu'on croit à quelque chose, il est vrai que notre raison est laissée de côté, elle est alors au sommeil. Nous ne cherchons plus à démontrer que telle ou telle chose existe ou est vraie, nous laissons alors toute notre connaissance et toute notre réflexion de côté pour croire a Dieu, car si l'on essayait de le démontrer il perdrait alors toute sa spécificité et toute sa splendeur. Pour , Marx la religion est l'opium du peuple car elle endort ses velléités révolutionnaires ,il s'agit d'une idéologie destinée à légitimer la monarchie absolue ( idéologie allemande) Kant distingue donc la religion et la superstition en affirmant que la théologie doit suivre la morale Il faut donc que la moralité précède et la théologie la suive , et c'est là ce qui s'appelle la religion , non l'inverse La religion , sans la conscience morale est un culte superstitieux Il justifie sa thèse en expliquant pourquoi la morale et la théologie ne peuvent être séparés La loi considérée en nous s'appelle la conscience . [...]
[...] Par conséquent, pour que la moralité ait un sens, l'existence d'un tribunal suprême qui rend justice à l'homme de bien et sanctionne enfin le méchant, et qui réconcilie ainsi le bonheur et la vertu. La louange dans le sens de l'adoration, est le fait de rendre hommage à Dieu. La louange se fait de diverses manières, selon les religions ou les coutumes de l'adorateur. Il peut s'agir de sacrifices ou d'offrandes, de chants ou de prières, de rituels ou de danses . [...]
[...] La superstition procède d'un sentiment de menace diffuse qui suscite des croyances et des pratiques qui sont sans raison, et que le superstitieux lui-même reconnaît comme étant incompréhensible. En fait, on peut être superstitieux sans avoir l'esprit religieux, c'est-à-dire sans être porté à la vénération des dieux, de l'Au-delà. On peut être superstitieux tout en étant tout à fait athée. La superstition procède du respect d'un certain nombre de tabous. Elle est constituée de pratiques extérieures, arbitraires, formelles ayant en elles-mêmes un pouvoir magique sans faire référence directement à un au- delà d'elles-mêmes qui serait celui des dieux. [...]
[...] Pour Kant , il est clair que c'est notre conscience qu'il faut consulter en premier. Dès lors, Kant place la conscience humaine au dessus de la religion, mais il nécessaire de dire qu'il ne faut pas pour autant exclure la décision de Dieu . Une conscience sans Dieu, c'est un tribunal sans juge. Citation de Alphonse de Lamartine. N'oublions pas que Kant croyait en Dieux et qu'il était persuadé de l'utilité de la religion pour l'ordre et la paix sociale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture