religion, évolution de la religion, concept de Dieu, intolérance, origines de la religion, fondements de la religion, tolérance
« Dieu est mort, et nous l'avons tué ! » Cette phrase de Nietzsche tend à résumer l'évolution de la religion et du concept de Dieu depuis son apparition jusqu'à nos jours. Le monde hypermoderniste tel qu'il est aujourd'hui dit avoir besoin de la religion, mais celle-ci n'est plus ce qu'elle était : elle n'est plus qu'asservissement et négation de la vie. Dieu ne serait plus un guide, mais directement l'assurance d'une vie bonne et sans effort, rendant superflu tout engagement de notre part. De cela découlerait une intolérance croissante dans la religion, car chaque culte serait LE bon. Mais d'autre part, comment nier que les religions arrivent aujourd'hui à coexister, et que LA religion coexiste avec, entre autres, la science et la philosophie, autrefois ses ennemies ?
Il faut alors s'interroger sur les fondements et les origines de la religion. Si toutes les religions en ont des différents, on peut trouver des points communs et des généralités. La religion est un système de croyances et de pratiques relatives au sacré, et pour exister en tant que telle elle doit connaître un certain aspect social, réunir ses adeptes autour de ses préceptes. Elle ne doit pas se limiter au culte, et ses dogmes doivent avoir un aspect, même discutable, moral.
[...] Si toutes les religions en ont des différends, on peut trouver des points communs et des généralités. La religion est un système de croyances et de pratiques relatives au sacré, et pour exister en tant que telle elle doit connaître un certain aspect social, réunir ses adeptes autour de ses préceptes. Elle ne doit pas se limiter au culte, et ses dogmes doivent avoir un aspect, même discutable, moral. Ces dogmes constituent ses fondements, qui peuvent bien sûr évoluer et ne pas simplement être la conséquence de ses origines. [...]
[...] Elle est passée du comment au pourquoi. Et comme seul l'homme se figurer une finalité à ses actions, fatalement la religion finit par ne plus tourner qu'autour de l'homme. On peut se demander si cela peut être considéré comme un fondement, étant donné qu'elle n'a pas toujours été envisagée comme cela. Dans la mesure où quand on désigne la religion il s'agit de la religion actuelle, c'est admissible. En fait, le terme même de fondement montre que la religion a comme fondement l'intolérance. [...]
[...] Pour revenir à Rousseau, c'est ce qu'il appelait la religion civile, une religion adoptée par la majorité des sujets d'un état, qui aide le bon fonctionnement de celui-ci. Simplement cela mène encore une fois à l'intolérance, car chaque société ayant ses petites différences, leur plan final de la religion sera légèrement différent, et la religion civile se transformera en une défense de la nation car la représentant par sa singularité. Guerres, massacres, asservissements, l'histoire a authentifié ce schéma maintes et maintes fois. En effet, on ne peut se permettre d'ignorer l'existence d'actes de dérives dus à l'intolérance. [...]
[...] Il est vrai qu'auparavant la religion apparaissait tolérante. À son apparition elle fut d'abord animiste, puis les puissances et esprits ont pris la forme de dieux, la rendant polythéiste. Aujourd'hui la religion est monothéiste, la multitude d'éléments expliquant le monde a fait place à la simplicité. Comme on l'a dit, l'établissement de la religion s'est fait par correspondance avec l'histoire de l'humanité, et c'est pour cela que l'on trouve encore des religions animistes aujourd'hui, chez les sociétés dites primitives. Ce type de religion dans sa façon de concevoir la transcendance est beaucoup plus tolérante que son homologue moderne. [...]
[...] La rigidité de certains de ses fondements peut très bien cohabiter avec la souplesse d'autres, lui assurant de pouvoir s'adapter et de gérer son image de la meilleure façon possible. Il est donc injuste de voir la religion comme un asile de l'ignorance, car elle n'est pas figée et accepte la cohabitation avec d'autres savoirs que les siens (ce que l'on a montré par le fait qu'elle évolue par rapport à eux). Rappelons que la religion inclue le fait social dans sa définition. Elle fait donc forcément, partie de l'état quand celui-ci est créé, mais elle n'est pas l'état et ne peut se substituer à lui. [...]
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