Protagoras, Platon, technique, travail, progrès technique, équilibre de l'environnement, activité technique, monde du travail, liberté, homme
Le travail est l'activité par laquelle l'Homme modifie son environnement afin de subvenir à ses besoins. La technique est l'ensemble des procédés mis en œuvre pour parvenir à ce résultat.
En effet, toute société s'est construite à travers une lutte contre une nature hostile. Le mythe de Prométhée dans le dialogue platonicien du Protagoras (320 a-322 d) montre comment, à la différence de l'animal, l'homme naît sans moyens de se protéger et de se défendre dans la nature : il n'a ni fourrure, ni sabots, ni carapace, ni crocs, ni griffes.
[...] La division sociale du travail laisse place à une division technique du travail, où les métiers eux-mêmes se trouvent divisés en des gestes élémentaires pour éviter de perdre du temps. Dans l'exemple d'A. Smith : Dans la fabrique d'épingles, un ouvrier accomplissait 18 gestes différents pour produire une épingle. Désormais, la réalisation d'une épingle a besoin de 18 ouvriers pour effectuer un seul geste, ce qui entraîne un gain de rendement. Ainsi, la technique et le travail se fécondent mutuellement. [...]
[...] En effet, en même temps que le progrès technique promet de nous libérer toujours plus de tâches asservissantes, il crée des formes d'asservissement à l'objet technique. Le travail humain devient de plus en plus dépendant de l'utilisation de la machine, et de ce fait, de notre capacité à nous adapter au rythme soutenu des innovations technologiques au point de déshumaniser l'ouvrier, c'est une forme d'aliénation. Le progrès technique semble donner plus de temps libre, mais l'homme contemporain n'a peut-être jamais autant travaillé. La technique provoque donc la peur en raison de sa puissance. [...]
[...] Peut-on dire que le travail a toujours été perçu comme une malédiction dans l'histoire occidentale ? Le travail a souvent été perçu de manière négative au cours de l'histoire occidentale. L'étymologie latine du mot travail nous renvoie à une activité douloureuse et violente : le terme « tripalium » désigne en effet un instrument de torture. Mais ce n'est pas seulement étymologiquement que le travail est connoté négativement, c'est aussi culturellement : le mythe de Prométhée dans le dialogue platonicien du Protagoras souligne l'origine maudite du travail. [...]
[...] Sur Terre, l'homme doit tirer de lui-même ce dont il a besoin, le travail est donc une réalité à laquelle l'homme ne peut pas échapper, car c'est une punition de la part de Dieu. Bien que Dieu aurait donné la Terre à Adam et Ève pour leur permettre de survivre en la cultivant, ce don s'est transformé en malédiction. III. Les effets du progrès technique dans le monde du travail sont-ils nécessairement libérateurs ? Les effets du progrès technique dans le monde du travail sont ambivalents. Le progrès technique a contribué à améliorer les conditions matérielles de production, à libérer du temps libre et à réduire la pénibilité du travail. [...]
[...] Le progrès technique permet-il à l'homme de maîtriser la nature ? La philosophie cartésienne se prononce en faveur d'un savoir nouveau « utile à la vie », c'est-à-dire, fonder une science pratique dont les applications concrètes rendront l'homme « comme maître et possesseur de la nature », d'après Descartes. Ainsi, en connaissant les forces et les lois de la nature, il sera possible de pouvoir agir sur elle. La technique est donc considérée comme un moyen de maîtrise de la nature. Par exemple les barrages hydrauliques destinés à réguler le débit du cours d'eau ou la stocker pour différents usages comme le contrôle des crues. [...]
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