L'homme pense connaître parfaitement son corps, et par conséquent en être maître. En effet, notre corps c'est ce qui nous constitue, et même, ce qui nous définit. Cette citation extraite des Méditations de Descartes établit une concordance entre la relation pilote/navire et la relation corps/esprit. Un maître c'est celui qui décide, qui exerce une autorité sur autrui. Cette métaphore renvoie à l'existence d'une hiérarchie entre le corps et l'esprit. Cette métaphore semble correspondre, à l'idée que se fait l'opinion commune, de l'esprit et du corps. Comment interagissent la matière et l'esprit ? Interagissent-ils ? De Descartes à Spinoza, en passant par Nietzsche, tous cherchent à comprendre quelle relation l'esprit entretient avec le corps, la matière. Peut-on expliquer ces relations ? Sommes-nous maîtres de notre corps comme un pilote en son navire ? Cette métaphore, extraite des Méditations de Descartes est tout à fait justifiable dans la mesure où « je » est ce qui fait que notre corps est en mouvement. Le « je » et le pilote sont des substances pensantes et le corps et le bateau sont des objets matériels, des substances étendues.
[...] Contrairement à Descartes, Spinoza refuse le primat de l'âme. Dans un premier temps, Spinoza affirme que l'esprit ne peut pas déterminer le corps, et réciproquement, le corps ne peut pas déterminer l'esprit, dans la mesure où il s'agit de deux réalités distinctes, étant le mode d'être d'une unique substance qui compose toute chose : Dieu, en d'autres termes, la nature. Le corps est par conséquent déterminé par des causes extérieures. Contrairement à Descartes, Spinoza admet donc l'existence d'une seule et unique substance, qui est Dieu ou la Nature. [...]
[...] En effet, Spinoza établit un parallèle, une unicité du corps et de l'âme. De plus, il considère que la conscience est ignorante des causes qu'elle subit. Il définit par conséquent les passions comme des actions, des choses extérieures à nous, ce qui va à l'encontre de la définition de Descartes. D'après Spinoza, il n'existe pas de relation réelle entre le corps et l'esprit : chacun interagit l'un sur l'autre. Pour Spinoza, le sujet se décline selon deux modes : intellectuel et corporel. [...]
[...] Les relations entretenues par le corps et l'âme Introduction L'homme pense connaître parfaitement son corps, et par conséquent en être maître. En effet, notre corps c'est ce qui nous constitue, et même, ce qui nous définit. Cette citation extraite des Méditations de Descartes établit une concordance entre la relation pilote/navire et la relation corps/esprit. Un maître c'est celui qui décide, qui exerce une autorité sur autrui. Cette métaphore renvoie à l'existence d'une hiérarchie entre le corps et l'esprit. Cette métaphore semble correspondre, à l'idée que se fait l'opinion commune, de l'esprit et du corps. [...]
[...] Nietzsche renverse cette distinction en soutenant que c'est le corps tout entier qui pense. La conscience devient en conséquence une fonction du corps, et le cerveau un instrument du corps. Nietzsche estime le corps supérieur à l'esprit, car il représente les instincts, les passions, ainsi que les désirs ce qui fait un parti essentiel de l'être humain, par le simple fait que c'est ce qui nous définit essentiellement. En définitive, la métaphore issue des Méditations de Descartes est inconcevable pour Nietzsche. [...]
[...] L'action de l'âme commande le corps : je décide et il exécute. Pour Descartes, nous sommes maîtres de notre corps, puisqu'à travers sa théorie de l'animal-machine, le corps devient l'instrument de l'esprit. On dit que l'on a un corps, pas que l'on est un corps. Le pilote a un navire, il n'est pas son navire. Le corps est par conséquent vécu comme un avoir. La conscience est une caractéristique provenant de l'affrontement constant entre âme et corps. Cette théorie réduit le L'organisme pour Descartes ne s'explique que par les lois de la physique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture