A l'idée que dans nos sociétés capitalistes, la plupart des Hommes travaillent dans le seul but de gagner le maximum d'argent, Nietzsche oppose celle qu'il existe encore des personnes qui recherchent le côté qualitatif de leur activité et non la rémunération qu'elle leur permet de recevoir.
La recherche du plaisir dans le travail ne peut-elle pas conduire à une valorisation de celui-ci car les Hommes seraient effectivement plus difficiles dans leur choix afin de trouver une activité en adéquation avec leur personnalité ?
[...] Si cette conception est belle en soi, c'est un idéal régulateur. Autrement dit, nous ne pouvons bien sûr pas l'appliquer à nos sociétés où le travail et l'argent qu'il permet d'acquérir est indispensable pour vivre. Comme nous remarquons qu'elle prône clairement le déshonneur, la précarité, voire la mort plutôt qu'un travail sans plaisir, mais nous pouvons également nous demander s'il ne peut pas être considéré dans ce cas comme une fin, peut-être la plus importante pour chaque être humain : celle de vivre ? [...]
[...] NIETZSCHE Quelle est la fonction du travail dans nos sociétés modernes ? N'est-il qu'un moyen pour les Hommes de vivre le mieux possible pour le revenu qu'il rapporte ou constitue-t-il une fin en soi, par la satisfaction personnelle qu'il amène ? A l'idée que dans nos sociétés capitalistes, la plupart des Hommes travaillent dans le seul but de gagner le maximum d'argent, Nietzsche oppose celle qu'il existe encore des personnes qui recherchent le côté qualitatif de leur activité et non la rémunération qu'elle leur permet de recevoir. [...]
[...] Nietzsche donne ensuite des exemples de ces travailleurs différents qui valorisent le travail : selon lui, ceux sont les artistes les contemplatifs ainsi que les oisifs Ces personnes constituent une catégorie à part, elles ne visent pas au rythme imposé par le travail salarié, leurs occupations sont donc tout autres. Les artistes travaillent selon leur propre inspiration qui n'est aucunement influencée par une demande des des consommateurs. Les contemplatifs et les oisifs ne travaillent pas, préférant vivre au jour le jour. [...]
[...] Nous avons donc vu que si la majorité des Hommes vivant dans nos sociétés modernes choisissent leur travail par rapport au gain qu'il va leur permettre d'obtenir, d'autres n'ont pas cette vision capitaliste du travail et cherchent en lui un but précis leur développement, leur épanouissement personnel. Nietzsche nous invite donc à nous demander si nous ne pouvons pas faire une synthèse de ces deux conceptions diamétralement opposées afin de trouver dans le travail, qui est devenu indispensable pour vivre, un aspect autre que pécuniaire qui permettrait sa valorisation dans un monde où il est de plus en plus important. [...]
[...] Alors ces personnes préfèreront la paresse au travail qui ne leur donnera pas une entière satisfaction, une paresse décidée qui peut s'avérer dangereuse dans nos sociétés où ceux qui ne possèdent pas d'argent sont exclus. C'est ici la première critique que l'on peut faire à ces amoureux du travail enrichissant intellectuellement et non matériellement. L'auteur va au bout de leur logique et l'on perçoit alors que cet éloge de la paresse se teinte d'une connotation négative amenée par des termes tels que ruine déshonneur danger de mort maladie L'ennui a donc ici une détermination beaucoup plus grave que dans le sens courant car il est synonyme de misère. [...]
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