La liberté est l'état d'une personne ou d'un peuple qui ne subit pas de contraintes, de soumissions, de servitudes exercées par une autre personne, par un pouvoir tyrannique ou par une puissance étrangère. C'est aussi l'état d'une personne qui n'est ni prisonnière ni sous la dépendance de quelqu'un. Globalement, tout le monde sait ce qu'est la liberté.
Je suis libre quand je peux me déplacer où il me plaît, quand je peux dire ce que je pense, quand je peux faire ce que je veux… Aux yeux de nombre de gens, la liberté viendrait à être une absence de contraintes. Cependant, si la liberté se définit ainsi, alors nous ne pouvons être libres : il serait impossible de lever tous les obstacles auxquels nous sommes contraints tous les jours, comme notre corps et ses besoins, les lois, la nature, la langue, etc.
Quelle est la relation entre la liberté et les contraintes des hommes ?
[...] Agir librement, c'est agir sans contraintes. Un prisonnier n'est pas libre, parce qu'il est enfermé entre les quatre murs de sa cellule ; un oiseau dans sa cage n'est pas libre, parce qu'il ne peut voler où il veut. La liberté de faire c'est l'absence de contraintes, c'est une liberté physique, c'est particulièrement l'usage des choses qui ont coutume d'être en notre pouvoir et surtout de l'usage libre de notre corps selon Leibniz. Ainsi, pour des philosophes tels Leibniz, la liberté est avant tout une expérience, et pour être libre il suffit juste de ne pas avoir imposé des contraintes physiques. [...]
[...] En effet, la volonté désigne la faculté d'exercer un libre choix gouverné par la raison, il s'agit de la capacité de l'individu de choisir par lui-même sans contrainte extérieure. Le libre arbitre est par conséquent pouvoir de se déterminer et de se décider sans cause, c'est- à-dire, sans contraintes. Certes, par la raison et par la conscience nous pouvons être intellectuellement libres et sans contraintes pour agir. Cependant, être libre ne signifie pas vivre sans contraintes. Selon Épictète, ainsi que nombre de philosophes appartenant à l'école stoïcienne, l'esclave n'est libre qu'en acceptant sa non-liberté extérieure à une pure intériorité de sa conscience de soi. [...]
[...] Pour Hegel La liberté est l'égalité à soi dans l'altérité c'est-à-dire que les hommes ne peuvent être libres que s'ils sont reconnus comme tels par autrui. En effet, c'est dans le rapport social que se marque l'universalité de la liberté. Je ne pourrais être libre si j'étais le seul à l'être. D'autre part, la liberté, est-ce faire tout ce que l'on veut ? Platon tente de répondre, dans un dialogue qui oppose Socrate et Polos, lorsque ce dernier demande si les tyrans, disposant d'un large pouvoir sur les autres hommes, sont libres. [...]
[...] Il existe évidemment une infinité de cadres pour définir la notion de liberté, ce qui a conduit nombre de philosophes à tenter de donner une définition cohérente. Mais si nous étudions la relation entre liberté et contraintes, nous découvrons qu'on ne peut pas être libres sans contraintes : d'ailleurs, les hommes mêmes s'imposent librement des contraintes (la loi) qui, en société démocratique, limitent l'extension de la liberté pour garantir son exercice. Pourtant, une nouvelle question surgirait : jusqu'où l'application de la loi ne deviendrait-elle une oppression . [...]
[...] Or, une volonté libre est une volonté qui se libère des mobiles sensibles pour se plier à la raison. On n'est pas libre quand on est occupé par une passion, car on ne peut pas vouloir sans la délibération qui est requise. Finalement, selon Kant, la liberté ne signifie pas indépendance (absence de contraintes) mais autonomie, c'est-à-dire capacité à nous donner nous-mêmes des lois. En effet, il faut instaurer des lois que tout le monde respecte pour éviter une anarchie totale suite à l'indépendance des hommes. [...]
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