La morale et le droit sont souvent amenés à se rejoindre ou du moins à se croiser dans la justice, de par l'idée du « juste » qui peut parfois être identique à la conception du « bien » dans le domaine de la morale. St Augustin expliquait qu'il y a une confusion entre le droit et la morale. Seulement cette confusion peut entre autres montrer l'indépendance de ces deux domaines mais aussi leur dépendance de l'un à l'autre.
Tout le problème est alors de savoir distinguer les règles qui émanent de la morale et du droit. La règle de droit est une règle de conduite humaine qui permet d'ordonner ou de défendre des personnes se trouvant dans une certaine situation, de se comporter d'une certaine manière. C'est une règle qui est générale, abstraite, et obligatoire dont la sanction est assurée par la puissance publique.
[...] La règle de droit est une règle de conduite humaine qui permet d'ordonner ou de défendre des personnes se trouvant dans une certaine situation, de se comporter d'une certaine manière. C'est une règle qui est générale, abstraite, et obligatoire dont la sanction est assurée par la puissance publique. Tandis que la règle morale est caractérisée comme une science des comportements vertueux, c'est-à-dire qu'il y a une distinction stricte entre le bien et le mal. La distinction entre règle de droit et règle morale n'est pas toujours évidente. [...]
[...] Des caractères permettant la distinction entre la règle de droit et la règle morale La règle de droit peut se distinguer par son caractère obligatoire qui interdit des comportements, par exemple, ne pas tuer, ou également par exemple d'après l'article 544 du Code civil, il faut respecter le droit de propriété des autres et s'interdire tout comportement qui pourrait y porter atteinte. Ensuite, la règle de droit a un caractère général qui permet de la distinguer. Elle garantit l'arbitraire et répond à l'impératif de l'égalité et de sécurité. [...]
[...] La contrainte de la sanction de la règle de droit est indispensable pour garantir la sécurité. Par exemple, l'enfant quittant le domicile en étant mineur à la contrainte de revenir, les parents peuvent faire appel aux gendarmes pour le ramener. La règle de droit se distingue donc par ses finalités de la règle morale mais aussi par ses sanctions. De plus, c'est l'Etat qui dispose ses règles ce qui a beaucoup plus d'impacts et de contraintes que la sanction de la conscience de l'homme. [...]
[...] Il y a donc différents critères qui permettent la distinction entre la règle de droit et la règle morale mais ces critères ont également des finalités différentes, et des sanctions différentes. B. Des finalités et des sanctions divergentes La règle de droit et la règle morale ont des finalités différentes. La vertu de la justice est de rendre à chacun ce qui lui est dû tandis que la règle morale régit le for intérieur des hommes. La morale a des fins comme le bonheur notamment. Seulement, le for intérieur des hommes n'intéresse pas le droit. [...]
[...] Tout d'abord, la morale n'a qu'une sanction intérieure, cela n'agit que sur la conscience de l'homme. Cette sanction n'effraye pas tellement, c'est pourquoi nombreux sont ceux à franchir cette sanction. La règle de morale n'a donc pas grand poids sur les actes car il n'y a pas tellement de contraintes. Ensuite, on peut voir que la règle de morale a un idéal trop haut pour la justice. Son but de paix sociale ne serait pas atteint sans le droit, car son idéal de charité provoquerait une anarchie. [...]
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