L'oeuvre d'art est une production artistique d'une activité humaine faisant appel à certaines facultés. Une oeuvre d'art peut revêtir des formes extrêmement variées : musique, architecture, peinture, etc. Elle exprime les aspirations de celui qui la crée : l'artiste. Il s'agit d'une manifestation sensible de son esprit et manifeste ses pulsions. L'oeuvre d'art, réalisée par l'Homme, est susceptible de communiquer au spectateur une émotion esthétique. Le spectateur est celui qui voit l'oeuvre d'art, qui y porte un regard. Cela fait alors intervenir le jugement non pas de connaissance mais de goût, le jugement esthétique. Il s'agit d'un jugement pouvant porter sur les oeuvres d'art en leur reconnaissance une valeur esthétique. Le mot « goût » apparaît ambigu car il désigne l'un de nos sens. Et comme l'oeuvre d'art est un objet susceptible d'apporter au spectateur une émotion esthétique pouvant lui procurer une satisfaction, le jugement de goût est alors subjectif. La beauté d'une oeuvre d'art dépend alors de la vision de chacun. Cela s'applique à la sensibilité du spectateur. Mais alors, comment expliquer qu'une oeuvre d'art soit capable de s'imposer au-delà de l'époque où elle est née ? N'est-ce pas là un critère objectif permettant de déterminer la valeur esthétique d'une oeuvre d'art ? La beauté semble alors résider dans l'oeuvre d'art. Le beau apparait donc difficile à caractériser puisqu'il a soit un caractère objectif, soit un caractère subjectif. D'où le problème suivant : quelle est la valeur du jugement artistique ? Il semble dans un premier temps que le beau soit objectif puisqu'il désigne ce qui est parfait. Toutefois, comment expliquer l'absence d'unité dans les jugements esthétiques des sujets ? La beauté d'une oeuvre d'art n'est-elle pas plutôt une vision subjective ? Cela constituera un second point auquel s'intéresser. Une contradiction apparait alors : le jugement esthétique ne peut pas être à la fois objectif et subjectif. Mais alors, comment faut-il considérer le jugement esthétique, et ainsi le jugement artistique, pour comprendre leur valeur ? (...)
[...] Est-ce le regard du spectateur qui fait l'œuvre d'art ? L'œuvre d'art est une production artistique d'une activité humaine faisant appel à certaines facultés. Une œuvre d'art peut revêtir des formes extrêmement variées : musique, architecture, peinture, etc. Elle exprime les aspirations de celui qui la crée : l'artiste. Il s'agit d'une manifestation sensible de son esprit et manifeste ses pulsions. L'œuvre d'art, réalisée par l'Homme, est susceptible de communiquer au spectateur une émotion esthétique. Le spectateur est celui qui voit l'œuvre d'art, qui y porte un regard. [...]
[...] Dans ce cas, un plaisir faisant appel aux sens est éprouvé. Le beau et l'agréable sont distincts puisque le premier vise l'universalité et n'est donc pas propre à chacun. Le beau se justifie et ne provoque pas une jouissance sensorielle. Lorsqu'un sujet trouve une œuvre d'art belle, il ne les juge pas uniquement pour lui-même, mais également pour les autres. La beauté devient alors une propriété des objets qui peut être décelée par tous, à condition de ne pas confondre le beau et l'agréable. [...]
[...] En fait, le beau se distingue de l'agréable, qui repose sur le plaisir des sens. Le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée. Le jugement esthétique prétend à l'universalité. Mais cette universalité concerne le sujet. Il y a donc une part de subjectivité dans le jugement dans le domaine de l'art. Le regard du spectateur apporte donc un jugement désintéressé mais qui reste subjectif puisque le spectateur est un sujet. Une œuvre d'art l'est en elle-même, mais sa valeur est renforcée par le jugement du spectateur lorsque celui-ci est positif. [...]
[...] Mais d'un autre côté, on constate que de nombreuses personnes ressentent la même valeur esthétique pour le même objet. Ne recherche-t-on pas à obtenir l'approbation d'autrui ? En fait, le jugement artistique prétend à l'universalité tout en ayant une part de subjectivité. Si l'on s'intéresse à la satisfaction et au plaisir que nous procure un objet, on ne peut alors pas dire qu'il est beau mais qu'il est agréable. L'agréable se distingue du beau. C'est ce qui intéresse les sens. Un objet agréable peut satisfaire un désir qui varie selon les êtres. [...]
[...] Le jugement esthétique par le regard du spectateur fait donc apparaitre une satisfaction désintéressée. Il procure un plaisir né hors de tout désir. Cette satisfaction désintéressée explique que de nombreuses personnes ressentent la même valeur esthétique pour une même œuvre. Le beau est donc dans l'œuvre et permet de prendre du recul par rapport à celle-ci en ne se laissant pas submerger par ses désirs mais en les bannissant. Il y a une prétention à l'universalité dans le jugement artistique. [...]
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