A propos de l'animal, de nombreuses opinions sont partagées. Certains pensent que ce ne sont que des machines, des objets à la disposition de l'homme et ainsi sans aucune conscience tandis que d'autres les estiment beaucoup plus en leur octroyant un degré de sensibilité, de souffrance et de conscience. Cependant, quand il s'agit de démontrer par des arguments valables, de s'interroger de façon objective sur ce degré de conscience, les avis se font plus rares. Il convient alors d'examiner ce sujet en se demandant pourquoi est ce que l'on refuse la conscience à l'animal ?
[...] De plus, prendre conscience de soi c'est s'identifier à cette personne que l'on veut et que l'on doit être selon son l'idéal emprunté à sa culture. Or, chaque humain prend conscience de soi et s'identifie à ce qu'il veut être et laisser transparaître, on arrive ainsi à une individualisation de chaque personne, chose non constatable chez l'animal. En effet, l'animalité se caractérise par l'uniformisation des comportements par espèce (une mouche est très peu différente d'une autre) tandis que l'humanité a recours à une diversité immense selon les civilisations, les religions et les peuples au lieu de faire valoir son propre moi et plus généralement, sa propre existence pour arriver à prendre conscience de soi. [...]
[...] Cette forte distinction entre l'homme et l'animal et donc leur conscience respective existe depuis très longtemps puisque les religions monothéistes séparent, et ceci de façon radicale, l'homme de l'animal puisque l'homme est fait à l'image de Dieu et est ainsi maître et possesseur de la nature (Descartes). Pour extrapoler, les textes judéo-chrétiens disent qu'à partir du moment où l'homme a pris conscience de la mort, il a quitté le paradis. Alors, il vaut peut-être mieux que les animaux ne goûtent jamais à l'arbre qui est au milieu du jardin : l'arbre de la connaissance de la vie et de la mort car cette découverte ferait de leur vie un enfer. [...]
[...] Enfin, accorder cette conscience ne remet-il pas en cause l'homme en projetant sur lui l'animal ? Désirons nous réellement que l'animal soit notre égal ? Il nous faut donc voir en quoi ce refus de conscience est justifiée, se demander les raisons d'une telle pensée et comment l'explique-t-on sans oublier de déterminer si la privation n'est pas qu'une illusion, la satisfaction d'un désir : une simple opinion. La conscience définit l'homme et paraît dérisoire chez l'animal : Tout d'abord, être doué de conscience, c'est se savoir exister, c'est être capable de dire je de se constituer sujet, de pouvoir dire cette proposition : je suis, j'existe est nécessairement vraie toutes les fois que je la prononce et que je la conçois en mon esprit (Descartes).Or, si l'animal se sentait exister, être présent et conscient de sa situation, pourquoi n'envisagerait-il pas à l'instar de l'homme a changé, à faire évoluer son mode de vie et à transformer le monde extérieur pour donner un sens à sa propre existence ? [...]
[...] La conscience définit ici l'homme. Après avoir vu que l'animal ne prend guère conscience de soi et de son existence par rapport au monde qui l'entoure, sa conscience du désir est rudimentaire et relativement primitive : Si un animal a faim, il se lève et part à la recherche de nourriture. Or, si un homme désire manger, il n'a pas toujours le temps et naît alors le désir de manger, impulsion consciente qui le pousse vers quelque chose qui lui donnera satisfaction plus tard, quand il aura l'occasion de la satisfaire. [...]
[...] Plusieurs failles logiques nous emmènent à la probabilité de conscience chez l'animal. La conscience de l'animal strictement impossible à vérifier : Comment peut- on savoir si un animal réfléchit sur lui-même ou non ? A quels signes peut- on reconnaître cette activité mentale ? Qui peut savoir ce qu'il se passe dans l'esprit d'un autre, même humain ? Elle est aussi illogique : On s'accorde à reconnaître l'existence de certains états mentaux et de certaines émotions chez d'autre être vivants que l'homme et on ne voit pas pourquoi on ne leur accorderaient pas un sens de l'égo et une perception de soi. [...]
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