"Veux-tu la poupée ou la robe ?" La petite fille à qui l'on pose cette question serait tentée de répondre "les deux". Mais le "ou" de la question est exclusif : ce sera l'un ou l'autre. Ainsi pourrait s'illustrer l'une des grandes préoccupations de l'homme : il est confronté à ses désirs, condamné à choisir, à analyser ses besoins, ses envies et leur potentielle satisfaction. Il doit sans cesse chercher les combinaisons lui permettant de satisfaire ses volontés sans être malheureux ; il cherche sans cesse la joie. Celle fillette voudrait bien les deux objets, mais elle doit malgré son jeune âge déjà s'exercer à choisir. Car la société ne pardonne pas. Nous sommes sans cesse en train de réfléchir pour choisir car nous ne pouvons tout avoir (...)
[...] Notre réflexion sur nos désirs nous mènerait alors à penser qu'il est normal de vouloir les satisfaire. Il a y trois arguments à cela. Premièrement, nos désirs s'apparentent à des volontés, des besoins. Or nous nous sentons libres lorsque nous faisons ce que nous voulons. Donc satisfaire ses désirs donne l'impression de liberté. Deuxièmement, nos désirs reflètent nos goûts. Or, nos goûts forment notre culture et chaque peuple a sa façon de vivre, de voir les choses. Pourquoi donc aller contre ses goûts et sa culture ? [...]
[...] Satisfaire toutes ses envies est possible mais pas vraiment en société car tout le monde veut sa part et les désirs des uns correspondent parfois à quelque chose qui énerve les autres. Il faut donc apprendre à les gérer, et pour cela à les connaître. Sénèque nous conseillerait alors de prendre le monde tel qu'il est notre désir consisterait alors à vouloir ce qu'on nous donne. Mais tout le monde n'est pas aussi sage. Pour l'heure, voyons ce que peut nous apprendre une réflexion sur nos désirs, afin de mieux les gérer. I. [...]
[...] En réfléchissant sur nos désirs, on pourrait tirer une conclusion facile : il faut apprendre à les relativiser et les hiérarchiser. Nos désirs sont-ils les nôtres ? Une dernière raison serait une raison plus sociologique. Il faudrait se demander si nos désirs sont vraiment les nôtres. En effet, les sociétés dans lesquelles nous vivons nous poussent à une standardisation des modes de vie, des goûts. Mais nous sommes tous différents donc comment se peut-il qu'on nous enferme dans les mêmes moules ? Nous nous forgeons à l'image des autres. Ainsi, nous avons les désirs que l'opinion publique aurait. [...]
[...] Il faut parfois ruser, réfléchir, anticiper pour assouvir ses désirs. La recherche du juste milieu apparaît donc comme une juste solution car trier et hiérarchiser ses désirs intelligemment permet de mieux assouvir ceux qui sont finalement les plus importants. Conclusion En conclusion, on peut dire que si nous réfléchissons sur nos désirs, nous avons tout d'abord tendance à vouloir tous les satisfaire. Puis, on serait tenté de venir stoïcien, mais bien que le chemin de la sagesse soit très louable, il semble aussi très difficile, long et solitaire. [...]
[...] Deuxième solution : tenter d'y résister A. Nos désirs font souffrir, il vaut mieux y résister Vouloir le monde tel qu'il est Les désirs sont en effet des forces qui nous semblent insurmontables, à tel point que nous nous sentons tristes et abandonnés quand nos désirs ne sont pas satisfaits. Sommes-nous donc toujours des enfants ? C'est effectivement le propre des enfants que de faire des caprices lorsqu'un désir n'est pas satisfait. Les adultes doivent réagir différemment. C'est ce que constate Sénèque : nos désirs nous font souffrir. [...]
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