dissertation de philosophie sur l'égalité des chances en France
[...] Ce système suppose un programme de connaissance commun et une égalité devant l'examen, quelque- soit la condition sociale de celui qui le passe. Permettre à tous d'apprendre à égalité et offrir à chacun la possibilité de s'élever socialement au travers de l'instruction, selon ses capacités, voilà quel fut et tel qu'est encore l'ambition affichée du système éducatif français. Pourtant, ces dernières années, force est de constater que ce système égalitaire ne semble plus pouvoir réellement donner sa chance à chacun. [...]
[...] La question posée ici : « il une réelle égalité des chances en ce qui concerne l'éducation en France ? » suppose d'interroger la loi d'égalité des chances promulguée en 2006 par l'Etat français. Dans le cadre de cette loi programmatique, il s'agissait d'orienter les institutions de façon à ce que celles- ci puissent engager une lutte contre les discriminations à l'embauche et aussi dans l'éducation. Si les gouvernements successifs ont eu recours à cette loi pour essayer d'introduire plus d'égalité dans le traitement que subissent les citoyens, c'est donc qu'il existe un manque ou un besoin d'égalité des chances dans le système éducatif français. [...]
[...] À quelles conditions une réelle égalité des chances est-elle possible dans l'éducation ? Quelles sont les causes de l'inégalité à laquelle cette égalité devrait remédier ? Les inégalités présentes au sein du système éducatif français apparaissent de plus en plus visibles, séparant les élèves selon leurs catégories sociales et économiques, interdisant à certains l'accès des filières réservées à l'élite et reléguant les autres dans des voies de garage. Ainsi, certains chiffres parlent d'eux même : lorsque 25 pour cent des élèves des grandes écoles provenaient il y a encore 30 ans de milieux sociaux défavorisés, ils sont aujourd'hui moins de 5 pour cent. [...]
[...] De la même manière, il faut constater parallèlement à l'existence de cette inégalité de nature, la persistance d'une autre inégalité relevant de la géographie. Le recrutement par zones, tel que l'a institué la carte scolaire condamne certaines populations à rester dans les mêmes lieux et de la sorte à se trouver exclues. Ainsi, il a pu être observé une différence notable dans la capacité à posséder les rudiments de la langue chez les élèves de maternelle selon les zones géographiques et leur milieu social, l'influence du milieu social semblant déterminant dans ce cas et reconduisant durablement les inégalités face à l'apprentissage. [...]
[...] L'examen commun constitue pour eux en effet un plafond de verre, car leur origine sociale les empêche d'accéder aux codes et aux références culturelles de la classe dominante. L'égalité des chances suppose que des programmes et des examens différenciés pourraient à long terme permettre de réduire et de niveler l'effet des inégalités sociales sur le niveau d'éducation. Pour conclure, la question posée dans cette dissertation suppose une définition précise du concept « d'égalité des chances », laquelle ne peut s'entendre comme égalité de tous devant la loi, mais comme nécessité de limiter la liberté au nom de la liberté elle-même. [...]
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