I) Ce que nous nommons quotidiennement "réel" semble accessible aux sens
A. L'empirisme quotidien se satisfait de la perception
B. Mais du non-perceptible se manifeste aussi dans cet empirisme
C. Pour affronter mon "réel", je fais appel à un au-delà de la perception
II) Mais un au-delà du sensible paraît également constitutif du réel
A. Le concept est au-delà du perçu
B. Faut-il alors penser que le conçu est plus réel que le perçu ?
C. Le réel, dans l'homme, pourrait donc être nouménal plutôt que phénoménal
III) Complémentairement, la connaissance scientifique vise ce qui n'est pas perçu
A. La science doit se méfier du sensible
B. De plus, le comportement scientifique est en quête de ce qui ne se manifeste pas pour les sens
C. Aussi le savoir scientifique finit-il par ne plus situer le "réel"
Conclusion
[...] Bien entendu, on pourrait être tenté d'objecter que ce triangle parfait n'est pas réel puisqu'il échappe à notre perception. Mais, outre que Descartes lui-même considérait que la nécessité qui caractérise les figures de la géométrie est semblable à celle qui nous oblige à concevoir qu'existe une vallée à côté d'une montagne, il est facile de remarquer que ce triangle idéal dirige bien ma perception du quotidien (me permettant, par exemple, de reconnaître certains panneaux de circulation). [B. Faut-il alors penser que le conçu est plus réel que le perçu Dans une telle optique, il faudrait admettre que le conçu, ou l'intellectuel, a davantage de valeur ou d'intérêt que ce que nous percevons, puisqu'il l'organise. [...]
[...] Le concept est au-delà du perçu] Lorsque Socrate fait remarquer à un interlocuteur que, comptant cinq doigts, il voit bien les doigts, mais ne peut percevoir le cinq, c'est bien ce mélange de sensible et de conçu qu'il désigne dans la perception. Cet exemple, très simple, suffit pour faire comprendre que toutes les notions mathématiques, ou a priori (donc indépendantes de l'expérience du sensible), n'existent que de façon idéale abstraite, et que leur idéalité suppose précisément qu'elles ne peuvent, comme telles, être perçues par les sens. [...]
[...] À ceci près cependant qu'il ne serait pas encore repéré qu'en fonction de points de vue - géographiques, culturels - qui resteraient particuliers, s'il est vrai que la relation empirique au réel diffère d'un environnement à l'autre. Or ce que nous nommons réel même s'il nous échappe, suppose l'universalité. [...]
[...] Ce qui revient à reconnaître que le réel le plus authentique de l'homme lui-même ne saurait se limiter à ce que perçoivent ses propres sens. [III - Complémentairement, la connaissance scientifique vise ce qui n'est pas perçu] [A. La science doit se méfier du sensible] Parallèlement à la réflexion métaphysique, l'histoire de la démarche scientifique prouve que l'on ne peut limiter le réel à ce qui est perçu par nos sens. Comme l'indique déjà l'exemple banal d'une perception qui nous montre que le soleil tourne autour de la terre alors que la science découvre qu'il en va tout autrement, on admet volontiers, - et Bachelard y insiste - que la science ne peut se mettre en place qu'à la condition de soupçonner la perception d'entraîner l'esprit vers des conceptions fausses. [...]
[...] Sujet : Le réel se limite-t-il à ce que perçoivent nos sens ? Le plan est détaillé entre crochets pour vous aider, mais il ne doit en aucun cas figurer sur votre copie. Il faudra donc soigner les introductions et conclusions partielles ainsi que les transitions entre les différentes parties et sous-parties afin de guider votre lecteur. [Introduction] Il n'est pas rare que l'on nous prie de prendre conscience du réel, ou d'être réalistes, ce qui suppose que le réel nous serait facilement accessible. [...]
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