Selon le Pape Benoît XVI, la crise économique actuelle « découle d'un déficit d'éthique et montre que l'éthique ne peut être étrangère aux mécanismes économiques. L'économie ne fonctionne bien que si elle inclut la dimension éthique ». On voit bien ici à travers la phrase du Pape, mais aussi à travers les déclarations des chefs d'État de la planète entière à quel point la question du besoin d'éthique est une thématique très présente dans notre société contemporaine. On utilise souvent les termes de morale et d'éthique de manière indifférenciée. Portant, alors qu'on peut définir la morale comme la science du bien et du mal, en tant qu'elle est soumise au devoir et a pour but le bien. L'éthique se situe au-delà, puisqu'elle est définie comme la science de la morale, l'art de diriger la conduite.
[...] Que recouvre le besoin contemporain d'éthique ? Selon le Pape Benoît XVI, la crise économique actuelle découle d'un déficit d'éthique et montre que l'éthique ne peut être étrangère aux mécanismes économiques. L'économie ne fonctionne bien que si elle inclut la dimension éthique On voit bien ici à travers la phrase du Pape, mais aussi à travers les déclarations des chefs d'État de la planète entière à quel point la question du besoin d'éthique est une thématique très présente dans notre société contemporaine. [...]
[...] Enfin, on peut parler de la dimension éthique de l'existentialisme sartrien. Cela est visible aussi à travers les travaux de FOUCAULT pour qui la pensée moderne, à la différence de la pensée antique ou de la pensée classique, ne forge aucune morale, cependant qu'elle est traversée par un impératif de ressaisir l'impensé qui fait à lui seul le contenu et la forme de l'éthique. Selon FLORENCE CAEYMAEX, En dépit de leur différence irréductible, l'ontologie existentialiste de Sartre et la généalogie de Foucault s'inscrivent ainsi dans une même actualité de l'éthique comme pratique réfléchie de la liberté L'éthique de la responsabilité est donc avant tout une éthique portée vers l'avenir, dans le souci de préserver les générations futures. [...]
[...] Le besoin d'éthique n'est pas récent et a toujours animé la pensée politique des Anciens. On peut ainsi citer la pensée éthique de Prodicos pour qui la science du bien n'était possible que par la connaissance de l'Homme. De même, dès le moyen âge, le souci de concilier l'éthique et la technique faisait dire à RABELAIS que Science sans conscience n'est que ruine de l'âme Toutefois, le double mouvement de perte de vitesse du religieux d'une part et de développement d'une technologie de plus en plus menaçante d'autre part, rend le débat de l'éthique encore plus nécessaire. [...]
[...] Or, le rôle de la religion s'est vu considérablement amoindri. Dès lors, le garde-fou religieux a libéré l'esprit humain de cette contingence. Le besoin contemporain d'éthique est donc aussi une réponse à la disparition de la morale religieuse. Si Dieu est mort (NIETZSCHE), le personnage d'un roman de DOSTOÏEVSKI, Ivan Karamazov pense qu'il n'y a donc Pas d'immortalité de l'âme, donc pas de vertu, ce qui veut dire que tout est permis. L'introduction de la notion d'éthique prouverait qu'au contraire, tout n'est pas permis. [...]
[...] Le mythe de l'apprenti sorcier le souligne ainsi que la Bête humaine d'E. ZOLA. L'homme manipule le vivant et ouvre ainsi la porte à toutes les dérives telles que le clonage humain, les manipulations génétiques etc. L'Homme est prêt à tout, assoiffé de connaissance tel le Faust de GOETHE, tenté par le Diable, comme l'Homme est tenté par toutes les débauches possibles par la science. L'Homme est incapable de s'arrêter dans sa quête du progrès, d'où la nécessité d'établir des règles claires, au moyen de l'éthique. [...]
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