Le bonheur est le but final que recherche tout homme lorsqu'il décide d'effectuer une action. Il correspond à un état de total satisfaction où rien ne nous manque. Il faudrait donc savoir si le but que nous recherchons tous dans la vie est bien moral ou non.
Mais pour répondre à cette question, il faudrait d'abord pouvoir définir ce qui est moral et ce qui ne l'est pas. Dans le contexte de notre époque où l'individualisme et l'égoïsme se font ressentir de plus en plus et où la réussite personnelle et l'accaparation de biens sont mises en valeur, cette question nous amène à remettre en cause notre manière de vivre.
[...] Si nous faisons les choses mal mais que nous pensons qu'elles sont biens ou plutôt que nous ne voyons que les aspects positifs (en terme de bien et de mal et non pas d‘intérêts personnels), cela signifierai que nous ne sommes pas vraiment responsable de nos actes. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous pardonnons presque tout aux enfants. Mais nous sommes nous aussi capable de nous tromper. Quand cela arrive, nous avons soit tendance à le regretter lorsque nous nous en rendons compte ou soit à accepter la fatalité: nous sommes des hommes et il arrive que nous faisions des choses mal parfois et sans le faire exprès même. [...]
[...] Cela voudrait dire que la recherche du bonheur peut être morale mais le bonheur lui ne l'est pas. Dans ce cas qu'est qui serait moral? Être triste parce que nous ne pouvons pas lutter contre notre situation d'humain qui nous oblige à faire des choses mal? Ne pas savoir grand-chose, du coup être inconscient du mal que l'on fait et ne pas en être vraiment responsable? Puisque nous ne pouvons pas nous empêcher de nuire à d'autres, il faudrait alors agir judicieusement pour ne pas nuire à ceux qui ne le méritent pas et uniquement à ceux qui le méritent. [...]
[...] Par contre, avec les deux premiers cas, nous pouvons dire que la recherche du bonheur peut être parfaitement morale puisqu'elle correspond même parfois à rendre service à d'autres. Nous recherchons forcément le bonheur et ne pouvons faire autrement car c'est dans notre nature et c'est celle-ci qui guide toutes nos actions. Mais est-ce vraiment moral finalement de n'agir que pour notre bonheur même si cela sert aussi aux autres? Est-ce égoïste? Les grandes religions diront encore que non. Elles disent que pour suivre le chemin de Dieu, il faut penser à son prochain mais elles disent aussi que c'est suivre le chemin de Dieu qui nous rendra heureux. [...]
[...] Mais comment savoir si celui-ci serait meilleur que le notre? Il nous faudrait sûrement énormément de temps pour savoir cela, le temps de réfléchir et d'apprendre des choses, mais en attendant nous devons bien prendre des décisions de temps en temps. Même si nous ne faisons qu'obéir à celle d'un autre, c'est quand même nous qui prenons la décision d'obéir et nous le faisons pour des raisons qui nous paraissent justifiables. C'est de cette manière que certains agents de police, malgré les scrupules qu'ils peuvent avoir parfois, exécutent quand même leur travail afin de préserver leurs emplois et s'occuper de leurs familles. [...]
[...] La recherche du bonheur est en quelque sorte le moteur de l'homme, c'est ce qui le pousse à faire des choses et à ne pas rester assis en attendant la mort. Selon ce qu'il pense devoir faire pour être heureux ou ce qu'il a envie de faire sans savoir que c'est pour être heureux aider pour avoir la conscience tranquille), il va agir de façons différentes. Si il pense qu'il faut juste avoir beaucoup de choses matériels, il risque de faire du mal à d'autres personnes pour y parvenir. [...]
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