Le bonheur a toujours été énormément convoitée par les êtres humains du fait de la vie agréable et des plaisirs qu'il offre à ces derniers. Il demande cependant beaucoup de sacrifices qui peuvent s'opposer aux principes moraux d'un individu, tel que l'égoïsme. Dans une société où l'entente de la multitude est à privilégier pour conserver notre liberté et éviter le chaos, l'égoïsme se présente comme l'ennemi direct de ce pilier. Ainsi, la recherche du bonheur conduit-elle nécessairement à l'égoïsme ?
[...] Dans un deuxième temps, on peut affirmer que la recherche du bonheur ne conduit pas nécessairement à l'égoïsme. En effet, en opposition avec Epicure, le philosophe prussien Kant défend l'idée que l'Homme ne doit pas se laisser déterminer par sa sensibilité qui est la capacité d'éprouver ou non des sensations et sentiments. Par-là, il entend que la sensibilité joue un rôle crucial dans notre perception du bonheur, sa recherche et la morale qui l'accompagne. Une morale est un ensemble de principes qui sont censés guider les individus dans leurs choix, et leur permettent de distinguer le bien du mal. [...]
[...] A première vue, on peut penser qu'en mentionnant la prudence dans son texte, Epicure intègre aussi l'intérêt collectif dans la recherche du bonheur. Cependant, Epicure recommande l'usage de la prudence et le développement de cette vertu au sein de chaque individu dans un but purement personnel. En effet, même si cette dernière peut contribuer sur le long terme à l'intérêt commun, elle a été initiée pour l'intérêt individuel, donc dans un but égoïste. Pour aller plus loin, l'être humain une fois heureux voudra à jamais garder sa tranquillité, quitte à faire de nombreux sacrifices. [...]
[...] Ainsi, même heureux nous pouvons être égoïste. Par exemple, en évitant de se disputer avec son voisin, un individu entretient l'intérêt de la collectivité, mais s'il suit les enseignements d'Epicure, il le fait principalement pour lui car il ne veut pas être mêler à des conflits qui pourrait nuire à sa tranquillité et donc son bonheur. Ainsi, les individus suivant les conseils d'Epicure seront en bonne entente avec d'autres personnes pour le bien de leur propre tranquillité et donc de leur propre bonheur, et non dans l'optique de satisfaire un intérêt commun même si cette dernière en bénéficie indirectement. [...]
[...] Ils privilégient l'intérêt des autres purement dans l'intérêt de la collectivité mais après se sentent heureux d'avoir participer à ce genre de projet car ils ont l'impression de jouer un rôle décisif dans la vie éthique. Ils ont agi selon leurs principes, leurs valeurs, leur morale, ce qui les fait devenir des individus accomplis. De plus, les émotions telle que l'amitié renforcent ces rapports sociaux envers les individus et participent en même temps à notre bonheur. Ainsi nous avons vu que la recherche du bonheur ne conduit pas nécessairement à l'égoïsme. [...]
[...] Cependant, ces deux adjectifs ne sont pas complètement opposés à l'égoïsme. On peut très bien vouloir être heureux, dans un but individuel sans pour autant être malhonnête ou injuste envers d'autres individus. Par exemple, si le but d'une personne est de suivre un régime alimentaire sain, elle peut le faire sans pour autant mentir à son entourage. Pourtant son but n'est pas vraiment dans l'optique du bonheur de la société, mais beaucoup plus dans son intérêt à elle seule. Le fait étant que la simple pensée de vouloir être heureux peut être égoïste (qui peut s'expliquer par le fait qu'elle est naturelle, dans le sens où elle fait partie de l'essence de l'Homme que nous verrons plus tard en détail), mais est-ce une motivation suffisante pouvant pousser l'individu à être égoïste lors de sa recherche au bonheur ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture