Peu importe le domaine d'investigation, les étudiants et les chercheurs ont tous un objectif commun ; le savoir, la connaissance. Et à un moindre niveau, cette soif de savoir passe avant tout par un apprentissage, dès l'enfance, des bases permettant à l'homme de pouvoir vivre en société tout en étant apte à évoluer au coeur de celle-ci. Dans le but d'atteindre ces objectifs et d'éclaircir le monde nous entourant, deux principales écoles de pensée, deux philosophies, s'opposent depuis toujours sur les moyens d'accéder à cette connaissance. D'un côté, nous retrouvons les rationalistes, parmi lesquels Platon, Descartes, Leibniz et Spinoza ; et d'un autre, Aristote, Locke et Hume figurent au nombre de ceux que l'on nomme les empiristes (...)
[...] On doit aussi pour cela recourir au raisonnement comme base de la connaissance, car une fois les informations recueillies, une opération de réflexion est nécessaire afin d'extraire de ces dernières quelques conclusions que ce soit. II. Les prédispositions à l'apprentissage Puisque ce présent travail tente de mettre en évidence la manière dont à la fois le raisonnement et l'expérience aboutissent au savoir, il semble intéressant aussi de présenter ce qui, pour les rationalistes et les empiristes, est la base de ce qui permet l'apprentissage (et plus particulièrement en bas âge). Il convient aussi de présenter les avis et justificatifs des deux principaux philosophes mis en relief, concernant la manière dont ils conçoivent la pédagogie. [...]
[...] Pour les rationalistes, la vérité universelle est à même l'intelligence humaine et est présente en chacun. Elle se constitue des idées innées qui sont découvertes au fil des réflexions. De la même manière que sont accessibles les connaissances universelles pour les empiristes, ces vérités rationnelles sont accessibles à tous, car chacun possède les mêmes idées innées qui elles-mêmes sont universelles. Il y a de ce côté aussi quelques objections formulées de la part des empiristes; on peut reprendre celle de Locke qui critique le fait même qu'il y ait des idées innées puisqu'en observant l'humanité, on constate qu'il n'y a pas concordance entre certains concepts-clés en fonction des sociétés (l'idée de Dieu par exemple). [...]
[...] La succession des expériences sensibles grave progressivement cette tabula à l'origine rasa imprégnant ainsi l'homme de son vécu. C'est l'accumulation de ces expériences sensibles qui porte l'esprit à établir des principes. Les empiristes d'opposent à l'idée que l'on puisse découvrir les idées innées (à la manière d'une lecture) puisqu'elles ne correspondent souvent à rien qu'on ne puisse observer. Locke aussi s'accorde avec cette idée de table rase, vide d'idée. Tel que mentionné à la section précédente, si les idées sont innées, elles doivent donc être universelles et partagées par l'ensemble de l'humanité. [...]
[...] L'esprit reçoit donc des informations de son environnement et il les emmagasine. C'est préférablement grâce à une démarche intuitive que sont acquises les connaissances; par opposition à ce qui pourrait être inné et sans réel cheminement expérimental. Chaque individu possède donc un vécu différent et conséquemment, est forgé en fonction de ses expériences. Dans l'Antiquité, Aristote suggérait donc aux parents d'éviter pour les enfants en bas âge certains stimuli, certaines paroles et certains comportements, de manière à ce que le jeune se construise de la meilleure manière possible en accumulant des expériences positives et sache agir naturellement de manière vertueuse. [...]
[...] D'un autre côté, l'expérience ne fournit pour Kant qu'une partie de la matière à réflexion et non pas les formes, inversement pour la raison. C'est pourquoi il conçoit donc que c'est par l'union des deux théories que peuvent jaillir des connaissances et des vérités plus réelles; en demeurant cependant plus rationaliste qu'empiriste. b. Par Leibniz Chez Leibniz, un rationaliste combattant l'empirisme, le concept même des idées innées est un peu plus nuancé. Selon ce dernier, ce qui est inné, ce sont les prédispositions et les tendances orientant vers la pensée dans l'entendement, plutôt que les idées elles-mêmes. [...]
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