Dissertation de Philosophie (niveau Lycée) sur les rapports entre démocratie et démagogie. Sont-elles compatibles ? Apparentées ? Ou alors seraient-elles totalement opposées ?
[...] La Démocratie n'est donc jamais faite. Ce n'est pas une pente naturelle et historique de l'homme, ni un goût du confort ou une paresse dans les organisations sociaux-économiques. La Démocratie est donc précaire, une permanence non garantie. La Démagogie ne parviendra pas à ses fins, seulement si les hommes sont suffisamment vigilants. Elle ne trouvera plus d'Hommes à manipuler, si la vertu, au sens civique, a un niveau élevé. Conclusion Selon Jacques Maritain et Jacques Ellul, la Démagogie est une menace permanente mais elle pervertit la Démocratie. [...]
[...] On en vient donc à l'idée que si la Démocratie nous mène à la Démagogie, un régime au pouvoir ne peut pas être honnête Laisser-aller des politiciens. Afin d'être élu, le démagogue ne peut se révéler que dans un contexte démocratique. Le pouvoir émane du peuple. Ainsi, on ne le fait pas réfléchir à longue portée pour obtenir la majorité des citoyens: Il faut se contenter de pointer les problèmes faciles. L'électoralisme entraîne une impopularité des autres candidats. Ainsi, la Démocratie est une condition pour que la Démagogie apparaisse. [...]
[...] Bien qu'on choisisse les agents du pouvoir exécutifs, l'administration obéit elle-même à la puissance populaire. On peut citer Machiavel, qui estime que la majorité des hommes est bête et méchante, sinon il n'y aurait pas de pouvoir politique. Or, on a affaire à une égalité des droits. Mais celle-ci suffit-elle pour autant à l'élaboration d'une Démocratie ? III/ Que suppose la Démocratie authentique ? Dans la critique de Platon, on considère le peuple comme une populace incapable de se soucier du bien publique. [...]
[...] Cela diffère pour le démocrate qui respecte le peuple, ne profère pas de mensonges et n'a pas recours à la ruse : il veut servir le peuple et non l'asservir tel le démagogue. Deux sortes de conception du pouvoir. Le démocrate ne cherche pas à vivre aux dépends de ses concitoyens, puisqu'il laisse le peuple exercer sa souveraineté. Contrairement au démagogue qui considère le peuple comme une population dont il faut profiter. La Souveraineté est un principe sacré qui justifie le droit à la vérité. [...]
[...] Il faut se conformer aux exigences de la Raison commune et universelle. Ainsi, c'est en aiguisant son esprit critique, qu'on peut aboutir à un jugement, qui est de connaître et de vouloir le bien de tous. Néanmoins, cela requière également une certaine vertu : l'amour de l'intérêt public. Une responsabilité personnelle et constante. Bien que le peuple puisse s'éduquer, la Démocratie reste une affaire de courage et de volonté personnelle. Il appartient à chacun de faire la Démocratie avec nos semblables et de prêter une oreille attentive à la Démagogie. [...]
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