Dissertation de Philosophie niveau Lycée sur le progrès technique. Est-il raisonnable d'en avoir peur ?
[...] Est-il à craindre lui-même ou seulement dans son utilisation ? Tout d'abord, on constate à travers des mythes que le progrès technique peut avoir son revers car il dépasse l'homme et le soumet à ses exigences. Le roman Frankenstein de Mary Shelley soulève le problème de la logique de la technique qui échappe à l'homme tout en l'emprisonnant. Le savant allemand Frankenstein réussit un jour à donner vie à un monstre qu'il a fabriqué à partir de morceaux de cadavres. [...]
[...] Est-il raisonnable d'avoir peur du progrès technique ? Le progrès technique est le signe certain du développement d'une société et de la perfectibilité de l'humanité. L'homme fabrique des objets qui n'existent pas dans la nature ; il est fabricant, un technicien avant tout. Le fait de développer le progrès technique a eu des conséquences nettement favorables : l'homme a eu la possibilité de se dégager des contingences naturelles pour ainsi dominer son environnement et le mettre à sa disposition pour améliorer son confort. [...]
[...] Tout comme Luc Ferry, Heidegger pensait que la technique ne nous appartient plus. Elle devient, elle et ses conséquences dévastatrices, un procès sans sujet qui n'appartient à personne et qui se développe sans aucun contrôle de quiconque et en dehors de toute finalité. Bien que le progrès technique soit l'œuvre de l'homme, il ne se reconnaît plus en lui, il lui devient complètement étranger. La technique porte sur les moyen mis en œuvre pour appliquer une connaissance scientifique, et en tant que simple instrument de la science, elle reste muette sur la valeur des fins que nous nous donnons. [...]
[...] Pollution et destruction : voilà les conséquences de notre utilisation de la technique. L'homme, pourtant le producteur du progrès technique, est aujourd'hui obligé de s'en protégé s'il ne veut pas en être détruit ! Pour Luc Ferry, c'est la mondialisation, la concurrence généralisée sur tout le globe qui est à l'origine de la technoscience, la technique moderne. Comme dans Frankenstein, l'humanité a engendré une créature nouvelle, la technoscience, mais cette créature nous échappe et menace de dévaster la terre (Luc Ferry, Le monde des débats). [...]
[...] La machine travaille plus, plus vite : la technique au service de l'homme lui laisse du temps à consacrer à ses loisirs. Le progrès peut alors être un gage de liberté. L'évolution technique a rendu possible la mise au point d'instruments grâce auxquels les savants ont pu élargir leurs recherches. La technique ouvre de nouveaux champs d'exploration à la science qui a permis à l'homme de mieux assurer sa longévité. Elle valorise l'intelligence créatrice de l'homme, sa capacité d'innover, d'inventer, de savoir se faciliter la vie. Mais allons plus loin. [...]
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