Cette question nous amène instinctivement à nous demander qu'est-ce qui fait qu'un homme vit raisonnablement. Dans l'ambition d'atteindre un objectif, celui-ci se réfère à un ensemble de règles qu'il peut s'être fixé lui-même ou qui sont extérieures (l'Etat par exemple). Faisant preuve de prudence, ne dépassant jamais les barrières et ne laissant jamais s'exprimer le passionnel, la vie « raisonnable » pourrait alors devenir monotone et terne. De même, l'homme étant prudent ne se risque-t-il pas à être irrationnel ou doit-il vivre rationnellement, c'est-à-dire conformément à la raison, au risque d'être imprudent ? (...)
[...] On peut aussi dire qu'il n'est pas toujours raisonnable d'être raisonnable. En effet, notre existence, plus généralement la vie, ne se laisse pas toujours plier aux exigences de l'idéal moral, qui nous pousse à nous comporter de manière à ne jamais fauter Dire que la raison rendrait la vie monotone et terne est une erreur puisque les moments de déraisons, d'extases, qui peuvent ponctuellement intervenir dans notre vie sont eux même réfléchis et décidés raisonnablement. Ainsi, les passions, les moments de relâchement font partis de la raison et en sont issus, ce qui ne fait donc pas d'elle une simple et pure réflexion scientifique mais bien l'organisation rigoureuse de l'esprit et de l'action. [...]
[...] On peut aussi se demander s'il est toujours facile de vivre raisonnablement. Les hommes sont dotés de la raison mais ont-il tous la même capacité à distinguer ce qui est bien de ce qui est mal. En effet, cette définition des limites peut varier d'une famille à l'autre, d'un milieu social à l'autre. Les personnes n'auront alors pas la même manière de vivre raisonnablement. De même, l'homme pourrait être tiraillé entre l'obligation de rigueur et l'envie ou le besoin d'y déroger et d'accéder à des moments d'extase. [...]
[...] Une telle démarche est entreprise dans le but d'atteindre un objectif par la mise en œuvre de moyens. On peut donc supposer que vivre raisonnablement amène à vivre de manière juste. Il parait donc logique d'adopter une conduite raisonnable, prudente et rationnelle, que signifie allier la raison aux exigences de l'existence. Etre raisonnable revient à être prudent, c'est-à-dire mesuré et vigilant dans chaque action entreprise et donc à ne s'exposer à aucuns risques. On parle de prudence dans les affaires par exemple. [...]
[...] Cependant, se référer constamment à sa raison, agir rationnellement pourrait nous rendre imprudent et donc nous mener vers des mésaventures et des difficultés que la raison doit pourtant écarter. On peut donc constater que la raison, qui est pourtant la rigueur de l'esprit, peut être mise à mal. Un mauvais dosage en quelque sorte, peut faire qu'au lieu d'agir prudemment et rationnellement, on se comporte de manière contraire à ses principes et l'on est donc plus raisonnablement mais irrationnel. Faut-il donc vivre prudemment au risque d'être irrationnel ou faut-il vivre rationnellement au risque d'être imprudent ? [...]
[...] Philosophie Faut-il vivre raisonnablement ? Cette question nous amène instinctivement à nous demander qu'est-ce qui fait qu'un homme vit raisonnablement. Dans l'ambition d'atteindre un objectif, celui-ci se réfère à un ensemble de règles qu'il peut s'être fixé lui-même ou qui sont extérieures (l'Etat par exemple). Faisant preuve de prudence, ne dépassant jamais les barrières et ne laissant jamais s'exprimer le passionnel, la vie raisonnable pourrait alors devenir monotone et terne. De même, l'homme étant prudent ne se risque-t-il pas à être irrationnel ou doit-il vivre rationnellement, c'est-à-dire conformément à la raison, au risque d'être imprudent ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture