La raison se définit comme la faculté de penser ou, de façon plus précise, comme la conscience des vérités nécessaires et universelles. Elle est, plus précisément, la faculté nous permettant de former des idées abstraites, des notions générales, qui vont bien au-delà de ce que nous offre l'expérience sensible, ou s'il on préfère la perception. C'est la raison qui nous permet de concevoir des idées abstraites, ou s'il on préfère des concepts comme celui de « chat », de « chien »… Par là, la raison nous permet de former des connaissances ayant une valeur générale : « tout homme est mortel, la somme des angles d'un triangle est égale à deuxdroits… ». Nous voyons ici qu'il s'agit de vérités nécessaires et universelles.
Le sensible est ce qui nous est fourni par nos sens, ou s'il on préfère par notre perception. La perception, en tant que forme de notre sensibilité, au contraire, nous met en relation avec un donné qui est toujours particulier et contingent : cette table que je perçois est une table particulière et contingente, elle n'est pas la table en général et elle pourrait aussi bien ne pas être ou être différemment.
[...] La nature contradictoire du sensible Il est aisé de mettre en évidence la nature contradictoire de toute expérience sensible, de tout ce qui est perçu : ainsi, Simmias (sophiste des textes de Platon) est considéré comme grand par rapport à Socrate, mais comme petit par rapport à Phédon ; de même, six osselets sont, à côté de quatre, plus nombreux, et les dépassent de moitié tandis qu'à côté de douze, ils sont moitié moins, comme le dit Platon dans le Théétète. Pour sortir de ces contradictions, il est nécessaire de recourir à la raison qui n'admet pour vraies que les Idées stables et immuables, et c'est la contemplation (théoria) du philosophe, comme forme de la raison, qui permet d'accéder au Monde intelligible et suprasensible des Idées. [...]
[...] Descartes ajoute que le langage même nous trompe car nous disons que nous voyons par une fenêtre, des hommes passer dans la rue, alors qu'en fait nous ne voyons que des chapeaux et des manteaux qui pourraient recouvrir quelque machine artificielle : mais je juge que ce sont de vrais hommes et ainsi je comprends par la seule puissance de juger qui réside en mon esprit, ce que je croyais voir de mes yeux [jugement = raison]. En somme, on ne peut, selon Descartes, séparer la perception de l'acte de la pensée. Il y pour Descartes, toujours déjà de la raison, du jugement à l'œuvre dans la perception. Autrement dit, dans toute perception, il y a un jugement implicite qui est effectué sans qu'on s'en aperçoive, autrement dit il y a intervention de l'entendement et de la volonté. [...]
[...] Seuls les sens, la perception donnent accès aux choses du monde dans leur caractère individué, tandis que la raison tend à se mouvoir dans la modalité de l'universel, celui-ci se définissant comme ce qui est valable partout et toujours. En somme, en se tournant seulement vers la raison, c'est la singularité sensible, la singularité du perçu qui nous échappe, et s'il on ne s'adresse au contraire qu'aux sens, qu'à la perception, et singulier est bien accessible mais il est inintelligible, puisque l'universel du concept ou de l'idée nous fait alors défaut. [Concept = idée, c'est Kant qui sépare ces deux notions] 3. [...]
[...] La raison peut-elle rendre compte du sensible ? [Le sensible = le perçu par nos sens] Introduction : La raison se définit comme la faculté de penser ou, de façon plus précise, comme la conscience des vérités nécessaires et universelles. Elle est, plus précisément, la faculté nous permettant de former des idées abstraites, des notions générales, qui vont bien au-delà de ce que nous offre l'expérience sensible, ou s'il on préfère la perception. C'est la raison qui nous permet de concevoir des idées abstraites, ou s'il on préfère des concepts comme celui de chat de chien Par là, la raison nous permet de former des connaissances ayant une valeur générale : tout homme est mortel, la somme des angles d'un triangle est égale à deux droits, Nous voyons ici qu'il s'agit de vérités nécessaires et universelles. [...]
[...] Dans le livre VII de la République, Platon nous montre, à propos de l'allégorie de la caverne que, tant que l'on accorde sa confiance au sensible, on est en proie à l'illusion. La connaissance vraie exige que nous nous en détournions [du sensible] au profit des objets intelligibles [les Idées] qui ne sont accessibles qu'à la theoria comme forme de la raison. La raison n'apprend donc rien, selon Platon, de l'expérience sensible. Dans le Ménon, Platon nous montre comment un jeune esclave, guidé par les questions de Socrate, parvient à trouver par lui-même la solution d'un problème de géométrie. [...]
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