Dans son roman Bel-Ami, Maupassant nous offre le parcours d'un homme ambitieux et séducteur, qui, partant de rien, parvient au sommet social de Paris, devenant maître de la presse, puis du pouvoir. On parle bien-sûr de Georges Duroy, personnage emblématique de l'arrivisme, qui usera donc de n'importe quel moyen pour s'imposer, c'est un personnage qui se sert de son intelligence, qui part des critères de vérité et d'erreur, ainsi, de par sa raison, atteindra ses buts.
Mais, a-t-on affaire ici à un personnage moral ? Bien évidemment non, or, la raison répond à une certaine moralité.
On voit ainsi se profiler un certain paradoxe entre la réussite que peut nous offrir les capacités de la raison, et l'éthique qu'elle entend en amont. On peut dès lors se questionner sur la place de la raison, cette faculté peut-elle prétendre à la gouvernance de quoi que ce soit ? Si oui, quelles sont ses limites ? N'est-elle pas influencée voire écrasée par une force supérieure ? En généralisant, dans quelles mesures peut-on considérer que la raison gouverne ?
[...] Si oui, quelles sont ses limites ? N'est-elle pas influencée, voire écrasée par une force supérieure ? En généralisant, dans quelles mesures peut-on considérer que la raison gouverne ? Ainsi, nous verrons dans un premier temps ce qui pousse à penser que la raison peut gouverner, puis, ce qui prouve qu'elle ne gouverne pas seule, et enfin, que quelque soit le jugement que l'on porte à la raison, l'être, donc la société, est conditionnée, guidée, voire dominée, par une force supérieure, et extérieure à sa volonté. [...]
[...] De toute évidence, on remarque que la raison est ici en partie effacée de l'esprit humain, à partir du moment où il est impossible de contrôler son esprit, on peut dire que la raison n'est plus maître chez elle, elle gouverne seulement de manière partielle. L'inconscient est donc un facteur de déterminisme pour l'homme, c'est- à-dire que cela lui prive de se liberté. Le déterminisme est une théorie philosophique selon laquelle les phénomènes naturels et les faits humains sont causés par leurs antécédents, c'est un enchaînement de causes à effets entre plusieurs phénomènes. [...]
[...] Ceci est facilement observable, notamment avec les guerres de religion françaises de la fin du XVIème siècle, où, en somme, les causes proprement religieuses ne forment qu'une petite partie des origines du conflit. Est-il alors encore possible de croire que la raison gouverne lorsque des peuples sont massacrés, où bien opprimés seulement en raison d'intérêts ? De par ces différents facteurs qui aliènent notre raison, nous pouvons aussi passer en dehors de la réalité, la religion peut par exemple servir de prétexte à des guerres, donc gouverner les hommes. [...]
[...] Il semblerait alors que la raison ai un champ d'action restreint, on ne peut plus considérer qu'elle gouverne, qui que ce soit ou bien quoi que ce soit. Pour conclure, nous pouvons dire que malgré certains exemples qui nous poussent à penser que la raison fait partie intégrante nos actes, les circonstances se montrent trop prononcées dans ces cas, ainsi, en considérant l'homme comme libre, pouvant sans contraintes faire ses choix, alors la raison peut gouverner. Mais comme nous l'avons vu en deuxième partie, nous sommes des êtres influençables, on peut nous manipuler à l'aide de nos désirs, et ainsi, nous ne répondons plus aux principes de la raison. [...]
[...] Si la raison la gouvernait, alors elle n'aurait pas commis de tels actes. Cela nous pousse à penser que d'autres facteurs peuvent prendre le dessus sur la raison, et nous en avons un ici, qui est le désir. Donc même si la raison est présente chez l'être humain, même si elle le gouverne en partie, elle n'est pas seule. Le baron d'Holbach, dans le Christianisme Dévoilé et ses différentes œuvres met l'accent sur le pouvoir de la religion, qui, de logique, n'est absolument pas rationnelle, se basant sur des suppositions. [...]
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