Dès que l'on passe la porte d'un tribunal, l'opposition entre deux concepts s'observe : tandis que le prévenu en appelle à la justice pour lui, le juge tente de faire usage de sa raison, pour déterminer ce qu'il est juste de décider. Ainsi le juste, que l'on détermine au niveau moral comme ce qui est bon et équitable par opposition à l'injuste qui lui est partial, se retrouve face à la raison, le but des jurés étant de concilier les deux. Mais le juste peut-il être considéré comme un produit de la raison ?
Car la raison trouve son origine dans la nature humaine, ce qu'affirmait Descartes en disant que « l'Homme est un animal doué de raison ». Dès lors le juste, qui est un concept légitime (moralement bon) peut-il être fondé sur la raison, base du légal ? Certes, la raison comme fondement de la justice est un idéal à atteindre dans les sociétés, mais il est inatteignable. Le juste serait alors le fruit de plusieurs concepts.
[...] La raison serait alors la seule capable d'être suffisamment solide pour concilier désir de justice personnel et nécessité de la concorde entre les Hommes vivant en société. Le juste peut se définir comme l'égalité. Faire ce qui est juste, c'est prendre la part qui me revient de droit, sans abuser, ni profiter de celle des autres. La raison tendrait alors à être une base pour trouver cette égalité. Mais laquelle ? En effet, l'égalité mathématique n'est pas forcément juste, ce qui s'aperçoit au niveau des revenus de chacun aujourd'hui. Faudrait-il alors considérer le juste à travers une équité proportionnelle, selon le mérite ? [...]
[...] La raison permet-elle de fonder le juste? Introduction Dès que l'on passe la porte d'un tribunal, l'opposition entre deux concepts s'observe : tandis que le prévenu en appelle à la justice pour lui, le juge tente de faire usage de sa raison, pour déterminer ce qu'il est juste de décider. Ainsi le juste, que l'on détermine au niveau moral comme ce qui est bon et équitable par opposition à l'injuste qui lui est partial, se retrouve face à la raison, le but des jurés étant de concilier les deux. [...]
[...] Conclusion La raison peut donc être considérée comme un fondement du juste, mais il s'agit là d'un idéal à atteindre. Or la subjectivité de cette notion de juste rend difficile l'expression de la raison dans ce cas précis. C'est pourquoi le juste, qui est une notion morale synonyme d'équité et de liberté en société, ne peut s'atteindre ni se fonder sur l'exercice seul de la raison. En effet, si on suppose cela, le Juste ne peut se fonder et se trouver que lorsque l'on se détache du subjectif (sujet) pour considérer l'objet avec la seule raison. [...]
[...] La raison peut donc être l'instrument de l'injustice. Le juste s'oppose à la raison en société La recherche du juste par la raison est vouée à l'échec. En effet, si la raison des uns fait l'injustice des autres au sein d'une société inégalitaire, on peut affirmer que cette société n'est pas juste alors qu'elle est basée sur la raison, qui commande la mise en place de lois, bien présentes mais injustes. On a ici l'opposition entre le droit positif (déterminé par la loi) et le droit naturel (subjectif et propre à chacun). [...]
[...] Mais alors on peut se demander si le juste existe sans société. Car si l'injuste se perçoit par la comparaison, le juste est un concept personnel qui peut aussi se traduire par un questionnement : ce que je fais ou ce qu'il m'arrive est-il juste ? L'exercice de ma raison pourrait me permettre de répondre à cette question, en considérant que le juste est bien un produit de la raison. L'incapacité de pouvoir répondre à cette question serait inacceptable, ce qui prouve que la raison est au moins un des fondements du juste. [...]
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