Les lois peuvent être de deux ordres : d'un point de vue théorique, la loi scientifique est un énoncé mettant en évidence des rapports constants entre deux phénomènes. D'un point de vue pratique, les lois morales juridiques régulent les actions de manière universelle. Dans les deux cas, la loi fait (...)
[...] La loi morale est œuvre de la raison seule, parce qu'elle n'est ici entachée d'aucun intérêt personnel et égoïste. Conclusion Même si, d'emblée, on a tendance à considérer que les lois, aussi bien les lois scientifiques que les lois morales et juridiques, ne sont pas productions de la raison, mais dévoilement d'un ordre antérieur du monde, nous constations, après analyse, que c'est bien l'homme lui-même qui est à l'origine des lois, qui unifie et ordonne par elles le monde qui, sans cela, ne serait qu'un chaos indescriptible. [...]
[...] Il s'imagine le mécanisme, mais ne peut comparer son image avec le mécanisme réel C'est en ce sens que les lois scientifiques ne sont que des modèles d'explication du monde, et que les concepts physiques sont des créations libres de l'esprit humain et ne sont pas, comme on pourrait le croire, uniquement déterminés par le monde extérieur Les lois scientifiques sont donc l'œuvre de la raison. C. La raison est à l'origine des lois juridiques. Il en est de même d'un point de vue pratique : les lois juridiques et morales ne précèdent pas le travail de la raison. La loi du plus fort ne régit pas les rapports humains. [...]
[...] Les lois sont-elles l'œuvre de la raison ? Introduction Les lois peuvent être de deux ordres : d'un point de vue théorique, la loi scientifique est un énoncé mettant en évidence des rapports constants entre deux phénomènes. D'un point de vue pratique, les lois morales juridiques régulent les actions de manière universelle. Dans les deux cas, la loi fait surgir l'universalité : tous les membres de l'ensemble auquel elle s'applique lui sont soumis. Le problème est alors de savoir si cette universalité est l'œuvre de la raison, ou bien si la raison, faculté de compréhension, n'est que l'outil par lequel l'homme dévoile une universalité déjà présente, auquel cas les lois ne seraient pas l'œuvre, mais des découvertes de la raison. [...]
[...] Le droit est, comme le souligne Kant, un redresseur des faits, un tuteur qui vise à corriger l'insociable sociabilité de l'homme Si chacun consent à obéir aux lois, c'est parce que sa raison lui fait savoir que, sans loi, sa vie et ses biens seraient en danger. Mais si les lois juridiques et morales sont instituées en vue de garantir la liberté et/ou la sécurité, ne sont-elle pas, plus que l'œuvre de la raison elle-même, celle de la passion, de l'intérêt ? III. Les lois juridiques et morales, œuvres de la raison ou de la passion ? A. Le caractère prescriptif de la loi La loi est l'œuvre de l'homme, puisqu'elle n'est pas naturellement donnée. [...]
[...] Mais ce principe n'est-il pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser, une œuvre de la raison elle-même ? Car, dans la nature, ce qui se donne à voir, ce ne sont jamais des lois, mais des phénomènes toujours particuliers. Les lois scientifiques expriment un rapport constant entre les phénomènes, inobservables dans la nature. L'homme, dans son essai de compréhension du monde, introduit dans la nature un ordre rigoureux, constant et universel. Les lois sont donc l'œuvre de la raison : c'est par elle que l'homme unifie, ordonne le monde. [...]
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