Depuis toujours l'Homme croit en des choses, s'y focalise et construit son mode de vie en conséquence. Par ce procédé il se constitue à lui-même ce qu'on appelle une croyance. Celle-ci est libre et plus ou moins distincte à chacun. Certaines croyances sont parfois fortement poussées et abouties, en ce sens elles amènent une quantité relativement importante de personnes à y prêter partie. D'autres encore sont moins appréciées voire uniques à un seul individu. Ainsi un fou pourra se forger sa propre croyance dans ce qu'il croit être vrai. Une telle divergence de possibilités trouve son explication dans une faculté propre à l'Homme : la raison. L'Homme est capable de raisonner : il pense, est doté d'une capacité de réflexion qui lui permet à son propre sens de distinguer le vrai du faux, le réel de l'absurde, autrement dit ce qu'il est nécessaire, pour lui, de croire. De ce fait tous donnent lieu à un brassage d'informations : une sélection quasi-naturelle, exercée par la pensée de chacun tout au long de sa vie. A la clef de ce processus, chaque individu ne régit plus que par ses propres croyances : celles qu'il a jugées nécessaires, au gré de sa raison. A partir du moment où nous introduisons ces deux notions fondamentales que sont la raison et la croyance, il parait légitime de se demander en quelles mesures l'une peut exercer une influence sur l'autre ? Autrement dit à quelles règles semblent obéir ces interactions ? Ou, plus simplement, à quels moments ces deux entités peuvent se heurter à un désaccord ? Il est normal de se demander s'il est préférable de privilégier la raison à la croyance, ou inversement.
[...] Mais, parmi les trois, la réalité effective sortira du lot car elle seule sait détenir une vérité qu'aucune des deux autres n'est en mesure de réfuter. D'une certaine manière c'est elle qui détient la vérité absolue, sans pour autant la rechercher, c'est paradoxal. Et ce fait étant particulièrement bien établi, cette vérité étant fixé et à l'abri de toute modification, elle constitue donc réellement une base de conciliation pour les deux autres, un terrain d'entente fixe et éternel : la vérité que l'on retrouve en chacun de nous, qu'importe la voie que l'on empreinte. [...]
[...] Et ce premier aspect qui est le rejet mutuel constitue les différentes formes de conflits croyance-raison. La raison correspond à la recherche de la vérité. Elle n'a d'autres buts que de chercher encore et encore des réponses aux questions évidentes renvoyées par le monde qui nous entoure. La croyance admet un but plutôt semblable, car elle apporte des réponses elle aussi : mais sans preuve. Ces réponses ne peuvent clairement être démenties par la raison, ce qui peut docilement mener à une certaine frustration. [...]
[...] On aura plutôt tendance à leur avouer un concept conflictuel constant. C'est un fait. La croyance est faite pour venir à l'encontre de la raison. Mais ces deux notions étant tellement liées on ne peut nier que l'une n'existerait sans doute pas véritablement sans l'autre, ou en tout cas pas de la manière dont nous la connaissons. Paradoxalement, leur opposition et leur divergence principale est même, leur but : la recherche de la vérité. Toutes deux manquent de matière pour se prouver et, dans leurs démarches pour arriver à leurs fins, elles ne cessent de diverger. [...]
[...] C'est elle qui dépasse les deux autres dans le sens où elle ne peut être réfutée de quelque manière que ce soit. Celle-ci seule est véritable. Alors raison et croyance auront beau se disputer la place de vérité absolue, le combat ne mènera à rien. Laquelle de ces deux notions triomphera de l'autre ? Dans l'incapacité d'y répondre, il parait légitime de conjecturer que cette place revient à une vérité toute autre, bien que moins ambitieuse : la vérité effective. [...]
[...] Pourtant d'autres groupes se prêtent au jeu et se trouvent organisées par le même concept mais pour des croyances différentes ! Tout ceci, si l'on dépasse le domaine religieux donne naissance à un nombre colossal de sphères de croyances, qui deviennent sphères d'influences. Chacune tend à se diffuser à d'autres . Dans le même ordre d'idée, Rivarol a dit : La croyance à certaines vérités n'est venue à tous que parce qu'elle était d'abord venue à quelqu'un. Chaque homme est libre de s'y consacrer mais tous ses choix sont faits sous le contrôle de sa propre raison. [...]
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