Dissertation de philosophie sur la question : quelle est la raison d'être de la politique ?
[...] Aussi conviendra t-il, pour tenter de mettre en lumière sa raison d'être, de réfléchir à l'émergence, au sens et à la valeur de la politique dans la vie des hommes. Pour cela, il sera nécessaire de remonter tout d'abord aux sources de la politique afin de montrer comment s'explique sa naissance et selon quels critères se définit donc son essence. Il faudra alors remarquer que la politique est spécifiquement liée à la socialité, ce qui permettra de nous intéresser dans un second temps à la nécessaire introduction de la politique dans la société. [...]
[...] La liberté ne nous est donnée que contre toutes les résistances et s'exprimerait alors par une lutte contre ce qui la restreint : contre les importins, contre l'Etat, contre la règle sociale, etc. Du coup, l'Etat, garant de la loi, peut lui-même sembler par nature fait pour opprimer la liberté, en ce qu'il instaure des lois que l'on peut estimer contraignantes. Pour autant, n'est-il pas dans la nature de l'institution politique de rendre favorable la liberté civile plutôt que de l'opprimer ? En effet, vivre librement, ce n'est peut-être pas vivre sous l'impulsion de ses désirs. [...]
[...] Aussi pourrait-on définir la raison d'être de la politique par la liberté, et cela comme nous l'avons évoqué précédemment : c'est en effet à la loi seule que les hommes doivent la justice et la liberté. Par là même, la création d'un Etat, pour garantir cette liberté, se trouve nécessaire au sein de la société, et c'est ce que Rousseau met alors en évidence dans le Contrat Social en affirmant qu'« il n'y a que la force de l'Etat qui fasse la liberté de ses membres Il convient donc désormais de s'arrêter sur la manière dont l'Etat, appareil d'administration de la société, procède à la mise en place de la liberté. [...]
[...] L'inégalité ayant atteint un degré insupportable, plus rien ne peut justifier la possession du sol ; s'engage alors une lutte sans merci des riches et des pauvres contre les propriétaires. Ces combats incessants dégénèrent en une guerre universelle qui menace l'existence même du genre humain. L'homme quitte ainsi l'état de nature pour l'état de société, responsable de son malheur : le mal est issu de la dénaturation de l'être humain ; et cette chute dans l'histoire et l'état de société est irréversible. Il n'existe nul retour possible à l'âge d'or. [...]
[...] Tant qu'il peut satisfaire ces besoins grâce à ses seules forces, il ne sait que faire de la compagnie de son semblable. En l'absence de relations morales entre les hommes, les vivants sont, chacun d'égale manière, soumis aux lois universelles de la nature. A la différence des bêtes, l'homme n'a pas d'instincts, mais par imitation, il peut tous se les approprier. Rien donc, dans cet état ante historique ne prépare la rupture de l'équilibre naturel que constituera la société civile. C'est en effet l'irruption de la propriété qui brise cette vie idyllique et qui précipite l'homme dans les tourments de l'histoire. [...]
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