La philosophie, que l'on peut définir comme étant une réflexion visant à proposer une interprétation de l'existence humaine, met souvent en avant la question du bonheur qui constitue une des préoccupations majeures du philosophe. Etat durable de plénitude et de satisfaction, il est considéré comme le but ultime de toutes nos actions. Mais c'est dans sa conception qu'il suscite la controverse. Si seul l'usage de la raison, c'est-à-dire la faculté de bien juger, peut permettre le bonheur pour certains, d'autres affirment au contraire que raison et bonheur sont incompatibles. Mais la condamnation des passions au nom de la raison est-elle souhaitable ? En d'autres termes, la raison est-elle garante du bonheur humain ?
[...] On a donc tout pour être heureux puisque l'on est libre. Telle est d'ailleurs la conception stoïcienne du bonheur : acquiescer à l'ordre du monde, s'accommoder de tout ce qui survient en dehors de nous. Dans Entretiens notamment, Epictète affirme par exemple : Personne n'est maître de ce qui est important pour nous; et nous n'avons nul souci des choses dont les autres sont maîtres Donc, la philosophie stoïcienne montre bien que la raison, véritable force d'âme du sage, est l'élément essentiel permettant de jouir pleinement du bonheur. [...]
[...] La raison conduit-elle toujours au bonheur ? La philosophie, que l'on peut définir comme étant une réflexion visant à proposer une interprétation de l'existence humaine, met souvent en avant la question du bonheur qui constitue une des préoccupations majeures du philosophe. Etat durable de plénitude et de satisfaction, il est considéré comme le but ultime de toutes nos actions. Mais c'est dans sa conception qu'il suscite la controverse. Si seul l'usage de la raison, c'est-à-dire la faculté de bien juger, peut permettre le bonheur pour certains, d'autres affirment au contraire que raison et bonheur sont incompatibles. [...]
[...] Donc, la raison, basée sur l'expérience, dite empirique ne me conduit pas toujours au bonheur car elle peut justement me faire douter de ce dernier. Kant défend cette position dans la Critique de la Raison pure : Ce qui en toi tend au bonheur, c'est le penchant, ce qui restreint ce penchant [ . ] c'est ta raison Il montre ainsi que la raison, bien au contraire de ce qu'affirmaient stoïciens ou cartésiens, nous éloigne du bonheur en nous en faisant justement douter. [...]
[...] Tout d'abord, voyons que la raison peut nous apporter le bonheur. L'homme est naturellement corrompu par ses désirs, qui prédominent dans ses actes comme nous le rappelle d'ailleurs Hobbes dans son oeuvre majeure, Le Léviathan. Or, cette tyrannie exercée par nos désirs nous pousse dans une attente, une dépendance à l'égard des événements. Alors, comment être heureux si nous ne sommes pas libres mais que nous vivons constamment dans l'attente ? C'est là que la raison peut intervenir. La raison, par définition, est le pouvoir de distinguer le vrai du faux, notre capacité de raisonnement qui nous distingue de l'animal, et qui peut donc, surtout, nous permettre de prévoir. [...]
[...] Pourquoi n'est-elle pas toujours garante du bonheur ? Nous venons de voir que la raison, en nous permettant de déterminer quelles actions étaient bonnes et lesquelles étaient mauvaises, nous procurait un bien-être car nous discernions le vrai du faux. Cela dit, plus un sujet grandit, plus il est confronté à des choix qui, en le faisant réfléchir, développent son entendement, sa raison. Or, plus ma raison se développe, plus mon savoir grandit et plus je m'approche de la réalité, du réel, ce qui peut me pousser à douter du bonheur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture