Le bonheur, nous le recherchons tous. Mais qui est-il vraiment ? Il fait l'objet de toutes nos attentions et pourtant est si dur à atteindre. Il n'y a pas de clef magique pour ouvrir les portes du bonheur. Le philosophe allemand Robert Spaemann imagine dans Notions Fondamentales de morale l'expérience pour tenter de définir le bonheur : on place un homme sur une table et on lui injecte, après l'avoir endormi, une substance chimique à dose régulière pour lui procurer un sentiment d'extase permanent, et quand le corps devient trop vieux, on l'euthanasie.
[...] La vertu la plus parfaite est la justice. Le bonheur est la fin ultime de la vie humaine, et la justice est une des fins intermédiaires pour atteindre le bien suprême. La justice dans le schéma des vertus cardinales apparaît comme une vertu privilégiée, elle récapitule en elle toutes les vertus. Elle a pour fin direct le bien commun. On a cette idée d'une hiérarchie des biens avec au sommet le souverain bien et la justice nous y amène directement. [...]
[...] L'amitié apparaît comme une condition du bonheur. Le bonheur requière l'amitié non pour recevoir encore plus, mais pour donner, l'homme heureux possède déjà tous les biens, il n'a pas besoin d'ami pour son utilité, pour obtenir plus qu'il n'a déjà, ni même pour son plaisir. Les amis que l'homme vertueux doit avoir sont aussi des gens vertueux et donc heureux qui n'ont pas besoin de plus. Il s'agit de contempler en l'autre notre propre vertu. Le fait d'avoir des amis vertueux n'ajoute rien à mon bonheur, il rend mon bonheur plus continu et constant. [...]
[...] Aristote nous dit que la sagesse est la vertu la plus excellente et la plus parfaite. En effet, c'est la plus haute des vertus : elle est la première des vertus dans l'ordre de la connaissance et donc la sagesse précède la justice. Or la sagesse a pour objet propre la quiddité des choses, l'essence même du juste et du bien. C'est aussi la vertu la plus continue : la sagesse ou la connaissance contrairement aux autres vertus est cumulative, s'inscrit le mieux dans le temps. [...]
[...] En premier lieu, elle porte non pas sur mes passions, mais sur mes actions. De plus, la vertu de justice ne règle pas mon rapport à moi même, mais elle règle le rapport entre deux tiers, et non seulement par rapport à autrui. La troisième spécificité est qu'elle met en œuvre des principes objectifs : l'égalité arithmétique et géométrique. Cette forme de justice alors est une vertu complète, non pas cependant au sens absolu, mais dans nos rapports avec autrui. [...]
[...] Le bonheur est la cause finale de la vertu, et la vertu elle est la cause motrice du bonheur. Il est possible de rajouter que le bonheur est dans l'unité des trois causes. Le bonheur semble à la portée de tous, pourtant, Aristote prend en compte l'éventualité du bonheur qui ne peut être dans n'importe quelle situation. En effet, dans notre vie on peut subir les pires maux et infortunes, les évènements peuvent nous empêcher d'être heureux alors que nous exerçons la vertu. [...]
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