Émile Durkheim, force des religions, agonistique, athéiste, Max Weber, mouvement humaniste, France, théologiens, les institutions humaines, état-nation, vie religieuse, système solidaire de croyance, société, Karl Marx
Le mouvement humaniste du seizième siècle se caractérise par le fait que l'homme devient la préoccupation majeure dans l'art, la littérature ou encore dans l'économie. Cette période entraîne aussi une sorte d'autonomisation des pratiques face à la religion. Par exemple avant le seizième siècle en France, l'économie était une discipline sous la direction des saints et au service de la religion, elle n'était pas autonome.
[...] Qu'est-ce qui a fait que la religion persiste encore aujourd'hui ? La religion du point de vue du sujet est une croyance à laquelle il adhère. Qu'est-ce qui, dans le concept de religion, lui permet de persuader un individu ? En fait, c'est une notion qui individuellement permet de combler les lacunes de la raison. Elle permet de répondre à la question existentielle de Leibnitz : « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » La religion apporte la réponse à cela : il n'y a pu avoir rien, puisque nous sommes et si nous sommes alors l'être existe nécessairement. [...]
[...] Pourquoi l'État ou encore les institutions humaines, ont-ils contribué à la puissance de la religion et donc en quoi les deux sont-ils liés ? La religion est d'abord essentielle pour les hommes et surtout pour l'État, comprendre d'où la religion tient sa force c'est expliquer ce qui la lie à l'État, aux théologiens et aussi à la société. La religion dispose d'une utilité sociale et métaphysique : si le poids de la religion est si conséquent et que certains États (comme l'Iran depuis 1979) ont fait de leurs nations une théocratie, c'est parce que la religion est fédératrice et génère le lien social entre les hommes. [...]
[...] Pourtant, même si les hommes eux-mêmes sont à l'origine de la croyance religieuse, son pouvoir est si important que renier son existence en estimant qu'elle n'est que le fruit d'un inconscient ne serait qu'être de la mauvaise foi ou bien une pure spéculation : la religion est forte. Ainsi il est nécessaire de croire pour faire des choses, pour exister dans ce monde nous devons croire en un repère spatio-temporel, comment vivre si plus rien n'est sûr ? C'est de la sécurité qu'apporte la religion face à l'existence du monde et c'est de là qu'elle tient sa puissance et sa force. [...]
[...] La puissance de religieuse proviendrait donc de la nature humaine en soi. En outre d'une réponse à un besoin de croyance et de sens, la religion peut aussi répondre à un désir de protection. Car, si l'homme qui croit, celui qui a la foi, s'impose des principes et des règles qui sont souvent contraignantes. Par exemple, le ramadan dans la religion musulmane consistant notamment à jeûner pendant environ un mois jusqu'à l'Aid Al Fitr est un rituel plutôt contraignant que les croyants respectent. Pourquoi s'imposer cela ? [...]
[...] Ainsi Emmanuel Kant estime que sans la religion ou sans la métaphysique l'homme ne pourrait vivre. La religion est un guide pour les hommes en permettant donc une conduite morale. L'homme aurait besoin de devenir dieu pour se donner un idéal régulateur qui le pousse à devenir meilleur. Si la religion influence et dispose de tant de puissance c'est donc grâce à sa capacité à répondre aux besoins de règles, et surtout aux besoins de légitimité à ces règles morales. [...]
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