« Internet, et tout ce qui lui est associé : le multimédia, les ordinateurs, l'informatique, l'information au sens large est devenu l'objet d'un véritable culte », affirme Philippe Breton, dans son ouvrage Le culte de l'Internet. En effet, la diffusion de l'usage de l'ordinateur, en croissance exponentielle depuis sa naissance, s'accompagne d'une profusion de discours messianiques. L'extension de la société de l'informatique - traitement automatique et rationnel de l'information par ordinateur – est intimement liée à celle du réseau international de communication entre ordinateurs : Internet.
Cette société de l'informatique se comprend dans le contexte plus global de société de communication. Logiquement, en disposant de plus en plus de moyens de communication, les individus devraient communiquer mieux. Pourtant ce n'est pas le cas : les nouvelles technologies ont fait naître une nouvelle forme d' individualisme, tout en ouvrant les champs du possible en termes de lien entre les individus. Il convient alors de s'interroger en quoi la société de l'informatique, porteuse de promesses d'un monde meilleur, fait-elle l'objet d'un paradoxe quant à ses réalités ?
[...] Transition : Si la promesse d'un monde meilleur véhiculée par la société de l'informatique est toujours alléchante, le retour à la réalité peut parfois laisser des séquelles importantes. L'ubac du mythe c'est ce que nous allons voir à présent. III. L'ubac du mythe(Érik Neveu) : de Big Brother au syndrome de Second Life La remise en cause de la société de communication vise moins ses fondements que la manière avec laquelle elle est mise en œuvre. A. Le fantasme de la maison de verre et ses dérives La transparence que promet la société de l'informatique se montre bénéfique dans l'espace public, mais ses effets sur l'espace privé restent majoritairement néfastes. [...]
[...] La société de l'informatique, dans ses promesses, vise la transparence politique et sonne l'entrée de la démocratie directe ou participative. Pour Philippe Breton, Internet se dresse comme un instrument de lutte contre l'opacité : on assiste au retour de la transparence dans l'exercice du pouvoir. Les instruments de la société de l'informatique permettent de rendre visible au politique les réactions du corps social et implique la création de nouveaux espaces politiques de représentation (Twitter). La dernière campagne électorale américaine a montré comment les nouvelles technologies pouvaient servir une sorte de démocratie directe. [...]
[...] L'homme n'est plus, dans le cadre de cette théorie, qu'une entité capable de créer de l'organisation, à l‘image d'une machine. Wiener explique que la meilleure société possible est celle de la communication. Le concept de société de l'informatique est apparu avec le développement d'Internet et relaie la société de communication. Les médias de masse et Internet en particulier permettent la mise en relation de territoires a priori isolés et accélèrent le mouvement de globalisation. C'est par eux que la prophétie de village global de Marshall Mac Luhan est partiellement rendue possible. Ce concept apparaît lui en 1962. [...]
[...] Ces espaces sont réellement porteurs d'une nouvelle forme de démocratie, car ils disposent d'une liberté de ton et d'une indépendance qui échappe largement aux frontières et aux censures étatiques. On peut donc parler de l'apparition d'une médiacratie. C. L'idéal de transparence : vers la médiacratie La société de l'informatique a fait naître un militantisme spécifique aux NTIC : Internet est devenu un espace de parole. L'impact d'une pétition d'un appel à la manifestation n'est plus le même que sur les médias classiques radio C'est dans ce sens que la société de l'informatique consacre une médiacratie. [...]
[...] C'est en cela que l'informatique permet aux hommes de leur fournir les standards de comportement dont ils ont besoin pour vivre en communauté. II. Les bienfaits de la société de l'informatique : vers une médiocratie A. Abondance communicationnelle et démocratisation culturelle (Érik Neveu) : société de communication et réduction des inégalités Les coûts économiques et symboliques de l'accès à la culture sont revus à la baisse grâce au développement de l'informatique. Le coût d'accès à l'informatique est en perpétuelle baisse depuis l'invention du premier ordinateur. [...]
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