Introduction, plan très détaillé et conclusion sur le sujet de philosophie des sciences : "A quoi servent les sciences ?"
Excellente note garantie et lecture pratique en contexte de révisions.
[...] Husserl dit que la science est « décapitée », elle n'a plus de tête et s'autonomise en perdant la question du sens. Ainsi, si nos connaissances sont « abstraites, signitives et dépendantes », si elles sont des « symboles » au sens de sum-bolon qui inclut ce « avec »; dans leur quête de l'utile et leur volonté d'améliorer l'humanité elles s'autonomisent et perdent le monde. Dès lors, elles n'ont plus rien à en dire. Le sens d'être du projet scientifique est perdu car on se limite à des faits manipulables et en vue d'outils pour ne plus voir les choses-mêmes. [...]
[...] C'est ce que dit Kant dans « Qu'est ce que les Lumières ? » où il explique que les Lumières sont cette confiance en l'entendement, cette capacité de la raison qui rend capable de « sortir de la minorité ». Les science servent donc le progrès morale d'une humanité connaissant les lois du monde qui l'entoure. On voit alors que les sciences transforment le sujet; il y a donc quelque chose de l'ordre du moyen vers une fin plus haute : la libération de l'homme. [...]
[...] » brouille le regard. On se met à confondre ce qui vient de moi (mes désirs et aspirations) et ce qui fait l'objet observé; cette confusion conduit à confondre qualités « secondes » et « premières » (Règles pour la direction de l'esprit : Regula II). On a alors l'idée d'un « obstacle épistémologique » car on tombe dans opinion en « traduisant des besoins en connaissance ». On voit que l'usage est un facteur d'inertie pour l'esprit qui fait que nous sommes incapables de penser l'objet car nous le pensons dans notre expectative, dans notre capacité à l'utiliser. [...]
[...] Mais il apparait dans cette identification de la science à la technique la perte d'un sol, d'un fondement qui fait sens et donne sens. L'idée de sciences étant des pratiques autonomes à des fins d'utilité et d'efficacité les conduit même à desservir l'humanité en perdant le monde transformé en faits manipulables et mathématisés. Ainsi, en repensant les sciences comme non pas des corpus de connaissances autonomes mais comme une manière d'être du sujet connaissant on peut voir émerger l'idée d'une science qui servirait l'humanité dans sa réalisation et son accomplissement. [...]
[...] Dans cette perspective, la science, loins de servir l'humanité, la desserre en lui faisant perdre le monde vécu. Dès lors on voit le problème de la neutralité axiologique des sciences qui, en plus de nous conduire à la perte de vue du monde, en fait le lieu des moyens et non de la possible réflexion sur les fins (Weber). Il semble que la science ne réponde pas à la question du que dois-je faire (impératif catégorique) mais simplement du « comment arriver à x ? [...]
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