La difficulté de définition de l'art implique un questionnement quant à son utilité. Le sens commun définit l'art comme quelque chose de beau, que l'on admire, et qui nous fascine. Toutefois, l'art n'est pas quelque chose avec lequel l'Homme peut interagir directement. Il ne présente donc pas d'utilité pratique pour l'Homme, contrairement aux objets, dont leur seul et unique but est justement d'être utile à l'Homme. Ainsi, l'opposition entre l'art et les objets « pratiques » semble évidente. Trouver une utilité à l'art paraît donc paradoxal, puisqu'il ne semble pas possible de lui en attribuer une.
[...] Mais il est souvent critiqué, et la réception passe mal, du fait qu'il ne représente rien. Mais c'est justement ce qui est recherché, selon les artistes de l'art abstrait : le fait de ne rien représenter permet de mieux ressentir l'effet produit, puisqu'il ne sert à rien Ainsi, l'éveil auquel est censé amener l'art doit se confronter à des obstacles, tels que la subjectivité, les mœurs, et la recherche de la rationalité. L'art n'a donc pas d'utilité réelle, au sens matériel du terme. [...]
[...] A quoi sert l'art ? La difficulté de définition de l'art implique un questionnement quant à son utilité. Le sens commun définit l'art comme quelque chose de beau, que l'on admire, et qui nous fascine. Toutefois, l'art n'est pas quelque chose avec lequel l'Homme peut interagir directement. Il ne présente donc pas d'utilité pratique pour l'Homme, contrairement aux objets, dont leur seul et unique but est justement d'être utile à l'Homme. Ainsi, l'opposition entre l'art et les objets pratiques semble évidente. [...]
[...] En effet, l'objet du beau n'est pas le même pour tous, puisqu'il est soumis à la subjectivité : l'effet produit par une œuvre n'est pas ressenti de la même façon pour tous les Hommes, en fonction de caractères propres à chacun, d'une sensibilité à tel ou tel art plus ou moins développée Mais cet effet est également soumis aux mœurs culturelles qui elles-mêmes changent avec le temps. Lorsque Picasso instaure le cubisme en peinture, l'effet produit est tel que les critiques à son égard sont presque exclusivement négatives. Aujourd'hui, il est considéré comme un véritable artiste, et l'effet d'admiration face à une de ses œuvres est incontestable, bien que soumis, malgré tout, à la subjectivité. L'Homme cherche sans cesse la rationalité. C'est cette recherche constante qui empêche l'œuvre d'art de produire l'effet qu'elle devrait produire. [...]
[...] C'est un sentiment que nous ne pouvons ressentir autrement qu'à travers l'art. Et c'est le fait de ne pouvoir décrire ce sentiment qui lui donne de l'importance, et le rend utile et presque nécessaire à l'Homme. L'art permet également à l'Homme de s'interroger sur le sens de la vie. L'artiste révèle, au travers de son œuvre, ce que l'Homme ordinaire ne pouvait percevoir avant. L'œuvre d'art permet aux hommes de voir le monde autrement, de voir le monde entièrement, ainsi que l'affirme Oscar Wilde en prenant l'exemple d'un tableau de Turner : Avant Turner, il n'y avait pas de brouillard à Londres Turner représente le brouillard londonien sur une de ses œuvres, brouillard que personne ne semblait remarquer, auquel personne ne prêtait attention. [...]
[...] Mais peut-on réellement parler d'utilités dans ce cas ? De plus, ces utilités peuvent également s'appliquer à des objets banals. Un jouet pour enfant divertit, un beau téléphone fascine. Ce n'est pas pour autant que l'on peut parler d'art, à moins que l'art ne soit qu'un objet parmi tant d'autres, ce qui n'est évidemment pas le cas. On parle également d'art en ce qui concerne le savoir-faire : l'art de faire quelque chose. Une fois de plus, cette notion n'est pas associée à une utilité matérielle, le savoir-faire n'étant pas matériel. [...]
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