Alain Touraine, pensée moderne, Jean Paul Sermain, Marc Fumaroli, Rampalle, mythes antiques, Platon, être moderne, Aristote, création par la raison, modernes, idées des philosophes des lumières, invention, nouvelles techniques, science
Encore aujourd'hui, la question du premier sociologue fait de nombreux débats : pour certains, Aristote en détient le titre. Pourtant, d'autres s'y opposent radicalement considérant que si c'était le cas, la sociologie ne pourrait pas être perçue comme une discipline moderne. Ce dernier concept semble être alors associé à la nouveauté ou à l'actuel. Une pensée ne peut-elle alors pas être pertinente si elle n'est pas récente ? Dans Un nouveau paradigme paru en 2005, Alain Touraine caractérise la modernité comme un phénomène qui permet la création par la raison et par le maintien des droits personnels et égalitaires. Au XVIIe siècle aussi, les Modernes sont ceux qui considèrent que l'homme est capable d'innover et que les idées au centre des civilisations pendant l'Antiquité sont dépassées. Ce concept semble être perçu comme quelque chose de positif notamment par son caractère rationnel.
[...] L'idéal des « Anciens » repose sur le principe de tradition et ne saurait penser que ce que les hommes ont à produire aujourd'hui est plus riche que ce qui était autrefois. Une pensée moderne ne se résume-t-elle alors que par l'hypocrisie de son invention ? Toutes pensées anciennes ne sont-elles alors pas plus innovantes que celles des Modernes présupposés ? III. Comment réussir réellement à la définir à partir de ce qu'elle est réellement ? Certes l'innovation n'est pas autonome en reposant aussi sur des inventions préalables. Pourtant les Modernes peuvent bien s'attribuer le mérite de chercher à dépasser la tradition tout en la connaissant aussi. [...]
[...] Effectivement, comme le souligne Jean Paul Sermain dans son article paru en 2001, les Modèles Classiques : aux origines d'une ambiguïté et de ses effets, contrairement à ce que pense Marc Fumaroli, les Modernes dépassent bien la vision classique : même si la vision traditionnelle de l'esthétique semble être régi par l'art antique, les Modernes vont plus loin que la dimension artistique en essayant de créer le rationnel par la création. Pourtant il ne faut pas négliger que ce qui est nouveau est en soi neutre, on ne peut pas forcément parler d'amélioration. [...]
[...] Pour se prémunir de ces derniers, le choix entre plusieurs méthodes dû à une pensée moderne est forcément préférable. En fait, une pensée comme celle-ci, en étant nouvelle laisse forcément la place à plus d'idées et donc plus d'inventions. Or parmi celles-ci, on trouve de véritables innovations révolutionnaires. Comment imaginer que l'invention du vaccin contre le tétanos ne peut pas être considéré comme un progrès ? De même, les nouvelles techniques issues de la science et donc de l'esprit moderne comme la gestation pour autrui, même si elles peuvent ne pas être considérées comme éthiquement bonnes, permettent en existant une alternative, un choix en plus et sont responsables d'une meilleure connaissance scientifique. [...]
[...] Tout d'abord il convient de montrer qu'une pensée moderne implique de fait de la nouveauté, et donc du progrès. Cependant nous verrons qu'en critiquant la sagesse des anciens, elle est orgueil et qu'elle ne saurait s'associer uniquement avec du positif. Par la suite, nous verrons Comment réussir réellement à la définir à partir de ce qu'elle est réellement ? I. Une pensée moderne implique de fait de la nouveauté, et donc du progrès En parlant d'une idée neuve, forcément celle-ci se trouve être meilleure que la précédente. [...]
[...] Finalement le terme modernité en lui-même est porteur de nombreux débats. Cependant, il caractérise bien un type particulier d'idées qui ne sauraient s'associer uniquement avec le concept de nouveauté. En réalité, énoncer une pensée moderne, c'est rassembler à la fois création par rapport au moment où elle est émise, tout en gardant un aspect de rationalité logique et de cohérence. En dépit de la vision de Marc Fumaroli qui compare les Modernes aux araignées orgueilleuses et perverses, une vision moderne est en soi optimiste puisqu'elle considère que le meilleur n'a pas été atteint, mais reste à venir par l'apport de nouvelles idées. [...]
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