Punition, Kant, Nietzsche, Rousseau, Confessions, réparation, satisfaction morale, satisfaction utile, Platon, châtiments corporels, mythe d'Icare
Dans le mythe d'Icare, la mythologie rappelle que sera puni celui qui essaye de s'éloigner des lois, qu'elles soient dans la nature, dans Dieu, ou dans l'homme. Le soleil qui fait fondre les ailes de cire contribue donc à rappeler à Icare que l'homme ordinaire, contrairement aux divinités et aux oiseaux qui volent, ne peut pas avoir des ailes. Ce mythe rappelle que la punition sert à faire mal, mais aussi à éduquer. Pour autant, est-ce que cela suffit à définir la punition ?
[...] Les intérêts de la punition D'un point de vue utile , il apparaît que la punition ait des intérêts biens. Celui qui a commis une faute doit être justement puni par un système de lois équitables. Celui qui a été blessé obtiendra ainsi réparation. Elle permet donc de lutter contre l'impunité, terme qui a lui seul par son étymologie « qui n'est pas puni » justifie des mesures de punition. La lutte contre la mafia sicilienne et la pratique du racket contribue à la défense des intérêts des gens honnêtes. [...]
[...] Si les objectifs de la punition sont nombreux, former, guérir, éduquer, sanctionner et protéger les sociétés, pour chacun d'entre eux, le doute existe. Autant par la philosophie ancienne que par les exemples modernes, la punition trouve matière à poser des questions. Doit-elle pour autant être radicalement remise en cause au risque de tomber dans l'impunité, propre à la fin des frontières entre le bien et le mal et permettre le développement des comportements les plus mauvais et méchants au sein des sociétés ? [...]
[...] La loi vient aussi parfois contrarier les peines jugées les plus simples. Il est en effet interdit aujourd'hui d'infliger des châtiments corporels à ses enfants. Les parents qui punissaient sont désormais en difficulté s'ils veulent punir leurs enfants et risquent d'être condamnés. Ce qui n'est pas sans intérêt sur le caractère relatif de la punition juste dans un système où le droit des hommes est plus important que la religion et la morale. Et s'il est certain que la blessure physique a des conséquences immédiates sur le corps, comment assurer par des punitions une meilleure âme au sens grec ? [...]
[...] Il semble ainsi bon de punir pour de multiples raisons. Dans ces réflexions, la fin justifie les moyens autant d'un point de vue utile que moral. Pour autant, parfois la punition n'a pas les effets qu'on espère. Elle échoue dans son aspect utile et aussi dans la morale. Les limites de la punition A la lecture des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, on constate que l'aspect utile de la peine n'existe pas. L'auteur dit attendre avec impatience d'être puni en recevant la fessée de la part de Madame Lambercier. [...]
[...] En quoi est-il moral de punir ? En quoi la punition apportera une satisfaction bonne en réponse à une action mauvaise ? Le sujet porte ainsi davantage sur les conséquences de la punition que sur la punition en soi. Il ne s'agit pas de limiter son raisonnement à la simple punition mais d'en étudier les conséquences pour l'individu et pour la société. Il faut s'arrêter à chaque étape de la punition pour comprendre ce qu'elle veut dire. Car la punition implique d'abord un idéal du bien et du mal et donc une loi, humaine aujourd'hui surtout mais parfois aussi de dieu ou de la nature. [...]
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