Ce document est une dissertation de philosophie, complète et entièrement rédigé, qui se pose la question "A quoi bon punir ?".
[...] En quoi est-il moral de punir ? En quoi la punition apportera une satisfaction bonne en réponse à une action mauvaise ? Le sujet porte ainsi davantage sur les conséquences de la punition que sur la punition en soi. Il ne s'agit pas de limiter son raisonnement à la simple punition mais d'en étudier les conséquences pour l'individu et pour la société. Il faut s'arrêter à chaque étape de la punition pour comprendre ce qu'elle veut dire. Car la punition implique d'abord un idéal du bien et du mal et donc une loi, humaine aujourd'hui surtout mais parfois aussi de dieu ou de la nature. [...]
[...] C'est la thèse défendue par Platon dans son « Protagoras ». Le châtiment permet de rendre meilleur l'âme en travaillant non sur le corps mais sur l'esprit et les qualités intellectuelles. La punition apparaît chez les grecs comme une façon d'éduquer l'âme à être meilleure. Cette association essentielle entre l'âme et le corps est d'autant plus développée dans « La République » où le même philosophe étend son développement au soin : punir permet de soigner. Ce raisonnement complexe passe par un soin de l'âme qui s'étendrait au corps. [...]
[...] D'un point de vue utile , il apparaît que la punition ait des intérêts biens. Celui qui a commis une faute doit être justement puni par un système de lois équitables. Celui qui a été blessé obtiendra ainsi réparation. Elle permet donc de lutter contre l'impunité, terme qui a lui seul par son étymologie « qui n'est pas puni » justifie des mesures de punition. La lutte contre la mafia sicilienne et la pratique du racket contribue à la défense des intérêts des gens honnêtes. [...]
[...] Il semble ainsi bon de punir pour de multiples raisons. Dans ces réflexions, la fin justifie les moyens autant d'un point de vue utile que moral. Pour autant, parfois la punition n'a pas les effets qu'on espère. Elle échoue dans son aspect utile et aussi dans la morale. A la lecture des « Confessions » de Jean-Jacques Rousseau, on constate que l'aspect utile de la peine n'existe pas. L'auteur dit attendre avec impatience d'être puni en recevant la fessée de la part de Madame Lambercier. [...]
[...] Celle qui refuse d'être « une lionne sur une râpe à fromage » punit justement, sans violence et préserve les intérêts de la Grèce dans toutes les cités. L'utilité vise aussi bien la vie des hommes et des femmes, les biens de l'Etat et des gens qui sont préservés que l'intérêt de la Grèce entière. S'il est bon de punir pour des aspects utiles, il est aussi bon de punir d'un point de vue moral. D'un point de vue moral, la punition constitue une réponse du bien au mal. Punir c'est rétablir un équilibre du bon et du mal sans se soucier des conséquences physiques ou d'argent. [...]
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