Empirisme, science, rationalité, expérience, métaphysique, épistémologie, théories scientifiques, Newton, Aristote, Hume, Locke, théorie de la relativité, méthode expérimentale, Gaston Bachelard, observation, Karl Popper, holisme épistémologique
Diverses questions se posent : en effet, les faits peuvent avoir à jouer un rôle majeur dans l'élaboration d'hypothèses scientifiques, mais en sont-ils les seuls critères ? L'expérience n'aurait-elle pas des limites nécessitant une conciliation avec des théories rationnelles ? L'expérience suffit-elle vraiment à pouvoir confirmer ou réfuter une hypothèse scientifique ? Si oui, pourquoi ? Et quelles en sont les implications ? Sinon, quelle est alors la solution ? Une hypothèse contredite par les faits devra-t-elle tout de même être gardée, à tout prix et quel rapport avec l'empirisme ? Ces diverses questions sous-tendent un problème philosophique majeur, lié au difficile équilibre entre un empirisme clair, et la nécessité de dépasser l'expérience pour atteindre la vérité. Par-là, cela invite à réfléchir au rôle joué par l'expérience : d'un côté, en tant que confirmation, par induction ou déduction, l'empirisme semble alors remporter une victoire dans sa conception de la connaissance. Toutefois, n'existerait-il pas d'autres critères affectant la conformité d'une hypothèse aux faits observés ?
[...] Ces diverses questions sous-tendent un problème philosophique majeur, lié au difficile équilibre entre un empirisme clair, et la nécessité de dépasser l'expérience pour atteindre la vérité. Par-là, cela invite à réfléchir au rôle joué par l'expérience : d'un côté, en tant que confirmation, par induction ou déduction, l'empirisme semble alors remporter une victoire dans sa conception de la connaissance. Toutefois, n'existeraient-ils pas d'autres critères, affectant la conformité d'une hypothèse aux faits observés ? D'où le problème suivant à savoir : En quoi la nécessaire conformité des hypothèses scientifiques aux faits, s'inscrit-elle dans une vision plus large d'un débat empiriste autour de la rationalité scientifique ? [...]
[...] Nous les percevons par nos sens et à partir d'eux, peuvent se construire l'ensemble de nos données scientifiques, hypothèses, qui sont donc des produits de notre pensée. Toutes les propositions de notre pensée doivent donc valider cette méthode expérimentale par laquelle l'expérience, les faits, jouent un rôle de validation. Cette question trouve un cadre plus large, celui de l'empirisme. L'empirisme, c'est une doctrine philosophique pour laquelle l'expérience sensible est le fondement principal de toute connaissance. Ainsi, seuls les faits et uniquement eux, nous permettent d'atteindre des vérités. [...]
[...] Toutefois, les scientifiques n'ont pas abandonné l'idée avec notamment Hendrik Lorentz qui proposa pour sauver cette notion d'éther, disparaissant finalement avec Einstein. - L'expérience, même si elle entre en contradiction avec l'hypothèse, peut, ne pas être à elle-même un critère de réfutation de théories scientifiques. Une théorie ne s'applique jamais seule : elle dépend d'hypothèses supplémentaires (appelées auxiliaires) qui concernent les objets étudiés, les méthodes de calcul, ou encore les conditions expérimentales. Ainsi, parfois, ce n'est pas l'hypothèse qui est fausse, mais ce que l'on appelle les hypothèses auxiliaires. [...]
[...] Une confirmation phénoménale des théories scientifiques - L'expérience, tout d'abord, peut paraitre comme un critère valide pour réfuter les hypothèses scientifiques. Ainsi, elle permettrait de confirmer ces hypothèses ou de les réfuter, qu'elles aient été trouvées par induction ou alors qu'on ait cherché à en déduire des faits. C'est la vision empiriste, selon laquelle l'hypothèse doit être vérifiée par l'observation empirique. Si ce n'est pas le cas, on doit absolument l'abandonner et ne pas chercher à la garder, qu'elle soit connue ou pas. [...]
[...] Ainsi, il ne faut pas rejeter les hypothèses scientifiques en fonction d'anomalies ou de faits inexplicables car ce ne sont pas des preuves de réfutation directe. Au contraire, c'est en ajustant théoriquement l'hypothèse que l'on pourra alors maintenir la cohérence du paradigme. Cela renvoie donc à une légitimité du sauvetage de l'hypothèse scientifique, bien loin de la vision empiriste selon laquelle l'expérience est le critère ultime et absolu de validation d'une théorie scientifique. Ex : Pour Kuhn, nous sommes attachés aux paradigmes psychologiquement car il nous faut de repères, et épistémologiquement, car la science progresse dans un cadre clair et structuré. [...]
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