langage, pensée, expression naturelle, Aristote, Husserl, Karl Von Friseh, Benveniste, langage humain, langage animal, Boileau, Hegel, Maurice Merleau-Ponty, Ferdinand de Saussure, Ludwig Wittgenstein, Freud, Hölderlin
Le langage se définit par un vocabulaire, c'est-à-dire par un pouvoir de nomination, et par une grammaire, c'est-à-dire par des règles régissant la nature et les relations des mots. Quoique certains animaux (notamment ceux qui vivent en société comme les abeilles) aient pu développer des formes évoluées de communication, ce « langage » n'est pas comparable au langage humain : il dicte un comportement, et non une réponse linguistique ; chez l'animal, chaque signal renvoie à une seule signification possible et les signaux ne peuvent pas être combinés entre eux.
[...] Nonobstant la diversité des points de vue sur le langage, tout le monde est plus ou moins d'accord pour dire qu'il est le propre de l'homme. Comme le dit Hölderlin : « le langage est le bien le plus précieux en même temps que le danger qui ait été donné à l'homme. » Bien le plus précieux parce qu'il permet à certains moments d'unir les hommes. Il peut être aussi un élément dangereux et, dans ce cas, loin d'unir les hommes, il peut les éloigner les uns des autres. Tout dépend donc de l'usage qu'en en fait. [...]
[...] C'est pourquoi, à ceux qui soutiennent qu'on pense avant de parler, Hegel dans Philosophie de l'esprit rappelle qu'il n'y a pas de pensée sans langage et qu'à bien analyser les choses, c'est dans les mots que nous pensons. Il dira alors que « Le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie ». Il en est de même pour Maurice Merlau Ponty. Dans son œuvre Signes, le philosophe soutient que « la pensée prise elle-même, est comme une nébuleuse où rien n'est nécessairement déterminé, rien n'est distinct avant le langage. [...]
[...] Quant aux animaux, ils ont certes la capacité d'échanger, c'est-à-dire de communiquer mais ils ne possèdent pas le langage car le langage est une réalité spécifiquement humaine qui obéit à un certain nombre d'exigences qu'on ne trouve pas dans la communication animale. C'est la pensée qui fonde le langage. C'est ce qui pousse Ferdinand de Saussure à dire que langage et la pensée sont comme le « recto et le verso »''. Par ailleurs, elle peut trahir dans une moindre mesure le langage. Les problèmes du langage Le langage peut trahir la pensée, nos profondes convictions. Ce phénomène peut se produire dans l'expression de nos sentiments, de nos émotions. [...]
[...] En d'autres termes, le langage permet de viser intentionnellement autrui comme sujet : c'est lui qui fonde la communauté humaine entendue comme « communauté intersubjective » (Husserl). En réalité, l'expression naturelle est commune à tous les individus d'une espèce donnée. En fait, les liaisons naturelles, les expressions instinctuelles sont loi du langage véritable dont l'acquisition suppose un apprentissage. C'est le cas des chimpanzés qui émettent une trentaine de sons différenciés qui sont par exemple des cris de faim, d'alarme, d'inquiétude, d'appel, mais ce langage comme le souligne Benveniste est différent du langage humain qui est naturel ou inné, commun à tous les individus d'une même espèce. [...]
[...] Une abeille exploratrice découvre par hasard une des coupes d'eau et repart à la ruche informer les autres en leur communiquant un message par le biais de la danse. K. V Friseh constate que : Si la coupe d'eau sucrée est à faible distance, l'abeille exécute de simples rondes Si la coupe d'eau sucrée se trouve à plus de cent mètres, elles exécutent des danses frétillantes, donnant l'image du chiffre 8. La danse sera plus lente si la coupe d'eau est plus éloignée. [...]
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