Dans Le trésor des pensées, Antoine Claude Gabriel Jobert explique que « le bonheur d'un homme est en raison inverse du nombre de ses besoins ». Ainsi, plus nos besoins seraient limités, plus notre aptitude à connaître le bonheur en serait élevée. Pourtant, le besoin, qu'on peut définir comme une nécessité d'ordre physiologique, paraît difficilement flexible : si nous limitons nos besoins, c'est que ces derniers étaient plutôt des désirs car ils n'étaient pas indispensables
[...] De quoi avons-nous vraiment besoin ? Dans Le trésor des pensées, Antoine Claude Gabriel Jobert explique que « le bonheur d'un homme est en raison inverse du nombre de ses besoins ». Ainsi, plus nos besoins seraient limités, plus notre aptitude à connaître le bonheur en serait élevée. Pourtant, le besoin, qu'on peut définir comme une nécessité d'ordre physiologique, paraît difficilement flexible : si nous limitons nos besoins, c'est que ces derniers étaient plutôt des désirs car ils n'étaient pas indispensables. [...]
[...] Ils sont plutôt le résultat, d'une histoire, d'une culture et d'interactions complexes entre les sociétés et les individus qui nous rendent dépendants envers un écosystème (comprenant par exemple pour notre société le sédentarisme, les nouvelles technologies, l'eau courante . La quête de la connaissance, celle qui élève l'individu et qui lui donne plus que le savoir, l'accès au monde intelligible est-elle un vrai besoin. Elle nous permet justement de délimiter avec clarté le besoin du désir, et donne à l'individu des clés pour mieux affronter ses émotions et elle nous protège contre les sophistes de notre temps qui nous incitent à désirer toujours plus. [...]
[...] Certes, les nouvelles technologies peuvent apporter un certain confort, mais la question posée demande de s'intéresser à ce dont nous avons vraiment besoin. Si une vie est envisageable sans téléphone, elle sera bien courte sans eau ou air. Dans La République de Platon, Socrate fait ainsi une liste minimale des besoins primaires : se nourrir, avoir un toit, fabriquer des outils, s'habiller. Il espère ainsi créer une cité des besoins plutôt qu'une cité des désirs. Cela reste toutefois une liste arbitrairement définie, et les sujets de Socrate ne manquent pas de lui rappeler : « mais où sont les artistes, les coiffeurs, les cuisiniers, les médecins ? [...]
[...] Ce qui est un désir pour l'un pourra être considéré comme un besoin par l'autre. Or ce glissement du besoin vers le désir nous empêche de voir distinctement quels sont les besoins absolus que nous devons accomplir. En effet, répondre à cette question en essayant de trouver une liste des éléments dont nous avons vraiment besoin, nous conduit plus à désirer qu'à émettre des besoins. Nous ne pouvons pas passer de la comparaison avec autrui : si autrui possède telle chose, nous allons considérer qu'il s'agit d'un besoin et allons donc le désirer. [...]
[...] Est-ce une quête sans fin ? Si la réponse à cette question est sans doute positive, cela n'est pas nécessairement un vice. La quête permanente envers la connaissance implique une remise en question permanente qui se réfère finalement au doute cartésien. Descartes, dans ses premières Méditations Métaphysiques explique ainsi que « et s'il n'est pas en mon pouvoir de parvenir à la connaissance d'aucune vérité, à tout le moins il est en ma puissance de suspendre mon jugement ». Ainsi, la suspension du jugement pourrait être vertueuse, car même sans connaissance précise ou exacte nous serions capables d'analyser les situations que nous vivons afin de déterminer nos besoins fondamentaux ou non. [...]
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