L'être humain est tout à fait capable de se définir lui-même. En effet, nous avons conscience de notre être, et puisque selon Bergson "la conscience est mémoire", il nous suffit de nous livrer à une introspection sévère pour pouvoir répondre à la question "qui suis-je ?". Ainsi, en nous basant sur notre passé et en analysant le plus objectivement possible nos actions (...)
[...] La question qui suis-je admet-elle une réponse exacte ? Introduction Au cours de sa vie, l'être humain est amené à s'interroger sur lui-même et sur le monde qui l'entoure. Ainsi en viendra-t-il sûrement à se demander un jour quelle est sa véritable identité. Mais la question qui suis-je ? admet-elle une réponse exacte ? Notre connaissance de nous-elle suffisante pour nous définir ? Ou devons-nous faire appel à des moyens extérieurs à nous-mêmes ? Mais surtout, pouvons-nous réellement apporter une réponse complète et précise à cette question essentielle ? [...]
[...] De plus, le sujet que nous sommes est obligatoirement subjectif, et ne saurait être capable d'une impartialité totale. La connaissance de notre être par nous même est donc faussé, tout comme celle par le biais des autres, puisqu'ils sont eux aussi des personnes subjectives. En outre, comment pourraient-ils prétendre dire qui nous sommes étant donné qu'ils ne sont pas nous, ne sont pas en nous ? Ils ne peuvent savoir ce que nous ressentons que par de simples hypothèses. Une communication totale n'étant pas possible, ils ne peuvent nous percevoir qu'à travers nos comportements. [...]
[...] Les désirs sont les moteurs de notre vie, ils font donc partie intégrante de nous. C'est pourquoi Spinoza affirme que le désir est l'essence même de l'homme Pour apporter une réponse encore plus précise à la question que nous nous posons, nous pouvons également faire des tests de quotient intellectuel et émotionnel, qui sont souvent repris en psychologie. Ou alors, nous pouvons simplement nous tourner vers autrui. L'autre est extérieur à moi et me voit vive, il peut donc apporter des éléments constitutifs de ma personnalité auxquels je n'aurais pas pensé ou qui m'auraient échappé. [...]
[...] D'où l'impossibilité de répondre, malgré notre bonne foi, à la question qui suis-je ? Conclusion Ainsi, la seule certitude que nous pouvons avoir concernant notre identité est celle de notre existence qui résiste au doute méthodique auquel la soumet Descartes. Cogito ergo sum je pense donc je suis. Mais cela, et malgré le conseil de Socrate qui nous dit connais toi toi-même ne nous permet pas d'aboutir à une connaissance absolue de nous-même. Nous pouvons seulement définir les grandes lignes de notre personnalité. La question qui suis-je n'admet donc pas de réponse exacte. [...]
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