La réponse à cette question paraît évidente, car le mal est ce qui est contraire au bien et qui est susceptible de nuire, de faire souffrir. Ainsi, celui qui résiste au mal est quelqu'un qui ne cède pas sous l'action d'une force (ici le mal) et qui lutte contre ce qui est dangereux. Celui qui est capable de résister à une telle force peut être considéré comme quelqu'un d'exceptionnel, qui se distingue par ses mérites.
Ainsi, on peut se demander quelles qualités possède l'être exceptionnel qui a la capacité de résister au mal ? Qu'a-t-il de plus qu'un être ordinaire ? Qu'est-ce qui lui permet de résister au mal ? Et enfin, y a-t-il une limite au mérite que l'on peut faire à un homme qui résiste au mal ?
[...] Ils font preuve de bon sens. Ainsi, l'être qui résiste au mal est moral et met en action sa réflexion morale. L'être qui est sous pression du mal et qui doit y résister possède des qualités psychiques et physiques hors du commun, ce qui fait de lui un être exceptionnel. Pour résister au mal physique, il faut faire preuve d'une force physique. Ce mal engendre la douleur et fait souffrir. C'est lorsque l'action porte atteinte à l'intégrité d'un être, sème le mal et détruit. [...]
[...] Tout d'abord, celui qui résiste au mal est un être exceptionnel. Il n'appartient pas à une humanité commune et l'on a affaire à un être exceptionnel, à un homme ou à une femme d'une stature morale qui le place dans une sphère qui relève de l'héroïsme. L'être exceptionnel a une conscience morale qui lui permet de discerner le bien du mal. Ainsi, avant de résister à quoi que ce soit, il faut être capable de se rendre compte du caractère de nos actions qui peut s'avérer bon ou mauvais. [...]
[...] On ne mérite pas, à chaque action de résistance au mal, un éloge particulier. Tout dépend si l'on se trouve dans une situation extrême où l'on sauve des vies ou si l'on combat le mal au quotidien. Selon Spinoza, nous vivons dans une variation continuelle, et suivant que nous changeons en bien ou en mal, nous sommes heureux ou malheureux Pour conclure, celui qui résiste au mal a la capacité de voir la réalité telle qu'elle est, lutte pour rester lui-même et agir en conséquence et a le regard qui reconnaît la victime. [...]
[...] Ceux qui résistent au mal font preuve d'un courage exceptionnel. Comme le disait Beaumarchais : quand le mal a toutes les audaces, le bien doit avoir tous les courages Par exemple, pendant la résistance, certains distribuaient des tracts et ces acteurs n'en étaient pas toujours conscients et ils couraient, pour des actes assez anodins, des risques extrêmes et il leur fallait déjà un courage exceptionnel. Ainsi, ceux qui résistent au mal ont une conscience forte de solides valeurs morales, de forces physiques et psychiques hors du commun et font preuve d'un courage exceptionnel, ce qui fait d'eux des êtres exceptionnels. [...]
[...] Celui qui résiste au mal est un héros pour ceux qui en bénéficient, mais ce héros n'a parfois pas l'impression d'avoir agi de façon exceptionnelle. Ainsi, ceux qui à nos yeux sont des êtres d'exception n'ont pas le sentiment d'avoir agi de façon héroïque. On peut parler d'un être d'exception lorsque celui-ci agit pour l'intérêt des autres, quand il résiste pour autrui. Cependant, il y a une limite à cela, il ne faut pas que l'être d'exception reçoive une confiance perdue en lui-même par ceux qu'il a sauvé Et lorsqu'il y a une excessive héroïsation de la résistance au mal, celle-ci conduit à oublier le sens profond de cette banalité du bien Dans certains cas, les êtres qui résistent au mal par un combat et une lutte qui se distinguent des autres, ne nous apprend rien et n'a aucune valeur de leçon. [...]
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